Loyez Grand Amateur

(Suite Brault)

Le circuit simulé sous PSPICE :

Brault P327.gif

(Suite Brault)

Les sorties du circuit avec 38k et 50k :

Déphaseur Schmitt Brault P327 38k 50k.gif

(Suite Brault)

Tensions et courants en l’absence de signal :

Brault P327 38k 50k 0V tensions.gif

Brault P327 38k 50k 0V courants.gif

(Suite Brault)

Tensions et courants avec VAMPL 0,1 V et 1 kHz à l’entrée :

Brault P327 38k 50k VSIN 100 mV tensions courants.gif

Si les signaux de sortie sont peu déséquibrés, le fonctionnement du déphaseur ne l’est pas : 224,27 V / 1,993 mA pour TU1, 217,69 V / 1,646 mA pour TU2.

Bonjour Maximus Leo,

La formule indiquée précédemment, fait ressortir que l’égalité des tensions sera d’autant meilleure que Rk, la pente et le coefficient d’amplification de la seconde triode, seront plus élevés.

Dans ces conditions, l’usage d’une ECC82 n’est pas à conseiller et l’on se rabattra avec profit, sur les ECC81 et ECC83 (la plus utilisée).

Il n’est même pas nécessaire d’utiliser une double triode et une triode-penthode (6U8), peut faire l’affaire (voir l’ampli Radford STA 25).

Une fois de plus, l’équilibre « parfait » d’un déphaseur à tube, est une chimère !
Mais, dans la pratique, l’on s’en approchera suffisamment pour s’en satisfaire… :smiley:

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Le problème n’est pas là, ça n’a rien à voir. Bien sûr qu’il est impossible de trouver des composants parfaitement appairés mais, tant qu’à faire, autant utiliser correctement le déphaseur de Schmitt, ça rendra d’autant plus facile l’équilibrage final.

M.L.

(Suite Brault)

Le déphaseur Schmitt par R. Brault page 327 avec les 2 résistances de 50 k. Un déséquilibre important :

Brault P327 2 x 50k.gif

(Suite Brault)

Maintenant, le même circuit mais utilisé comme Otto H. Schmitt le proposait en 1937 donc avec une alimentation négative ce qui permet d’utiliser une résistance Rk de forte valeur comme générateur de courant (quasi fixe). J’ai conservé les 2 résistances de 50K et les tubes 12AU7, j’ai simplement abaissé la tension à 150 volts du coup le circuit est loin d’être optimisé. Néanmoins le résultat est quasiment parfait : les signaux sont d’amplitude égales à très peu de chose près et le courant fourni par Rk est constant à 1 nanoampère près quel que soit le signal d’entrée :

Brault P327 Schmitt 1937.gif

Brault P327 Schmitt 1937 sorties.gif

La tension est toujours de 0,1 VAMPL / 1 kHz.

Les performances peuvent être encore améliorées avec l’utilisation d’une source de courant comme celle que j’ai donnée page 15 du fil.

Le fonctionnement de l’amplificateur Loyez peut être considérablement amélioré en modifiant un peu son déphaseur mais alors ce n’est plus vraiment un Loyez. :slight_smile: :open_mouth:

Bien cordialement, :slight_smile:

M.L.

Bonsoir à tous
Lerm et Musset aux confins de la Gironde, Lot et Garonne et landes…
Il pleut du feu; rien que de penser à une allumette foutrait le feu à la landes. 32° dehors à l’ ombre mais 26° dans la vieille ferme où on se terre.
Pour M. Leo que je remercie, tout est clairdu moins pour nôtre projet: comprendre Loyez. le dernier schéma est bien celui de la maquette , la grille devait bien aller à la masse et je commence à être familier avec les appelations Spice.
J’ attends les prochaines sorties avec 12.15…etc.

En attendant de monter le nouveau transfo, quelques détail sur ce dernier. Dans une vente aux enchères j’ai récupéré 4 amplis Bouyer 30 et 60 W qui ,désossés car y a pas mieux à faire ,ont laissé les transfos alim et sortie, lampes et supports; c’ est un modèle 30W que je me propose d’ utiliser; données brutes:

  • impédance plaque à plaque 6600 Ohms
  • secondaires: 0, 4 ,8, 15, 250, 350,et 500 Ohms; plus un enroulement de CR dédié.
  • self primaire 182 H mesure sous 218 V à 50Hz,
  • noyau de 7.5 cm2, circuit 75*63 mm, tôles fines
  • Ce qui est intéressant, ce sont les nb de tours: 85 tours entre 0 et 15 Ohms; 85 tours pour l’ enroulement CR; 83 tours entre 350 et 500 Ohms et 1760 tours de plaque à plaque. Toutes valeur calculées à partir d’un essai utilisant 4 spires supplémentaires glissées sur la carcasse, mesure tension…etc.
    Tous les secondaires sont bobinés entre 2 demi primaires.
    Première utilisation possible: push pull 6600Ohms pour 2 EL84, c’ est pas la charge optimum mais ce n’ est pas la puissance que l’ on recherche ni le maintien de la puissance max admissible dissipée sur les plaques.
    Deuxième utilisation: j’ insère dans chaque cathode un enroulement de 85 spires portant alors l’impédance P à P à 7800 Ohms plus un chouia de CR de tension par les cathodes qui remplacera la CR écrans de l’ ultra linéaire d’ origine;
    Je pense faire le montage ce WE après avoir remis en état la piscine.
    Intéressante la discussions et échanges sur le montage O. Schmitt; entre parenthèse merci pour le rappel historique… indispensable. Faut songer à le mettre au patrimoine de l’ humanité, sans rire. :wink:
    A plus et restez tous bien à l’ ombre.

Bonsoir Bondivenne,

Avec ce transfo de 6600 ohms, de plaque à plaque, pourquoi ne pas monter un push-pull de 6L6, avec CR partielle de cathode, à la QUAD II ?

De plus, ces tubes fonctionnent parfaitement en montage tétrode normal, sans branchement UL, la CR de cathode réduisant la résistance interne.

Certes, il faudra plus de HT et de mA, mais vous aurez au moins 25 très bons watts en sortie, certainement meilleurs qu’avec le montage d’origine ! :smiley:

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Bonjour J.P.V. ,

Je n’avais pas vu votre message.

Les simulations PSPICE semblent en effet confirmer que l’ECC81 est un meilleur choix que l’ECC82. Mais si j’utilise l’ECC82 pour les simulations de Brault ou Loyez c’est tout simplement parce que Brault ou Loyez l’utilisent dans leurs circuits. Des simulations avec d’autres composants perdraient tout intérêt, enfin… c’est mon point de vue.

Pour que le courant circule il faut qu’il y ait un déséquilibre. Dans le cas du déphaseur Schmitt (le vrai et l’unique) -correctement utilisé- le déséquilibre peut être réduit à quasiment rien en utilisant une valeur élevée pour Rk (ce que j’ai démontré en simulation) ou mieux encore en remplaçant Rk par une source de courant constant qui permet une variation de tension sans variation de courant, c’est comme si Rk avait une valeur infinie ou n’existait pas (dans certaines limites évidemment). Dans le circuit du déphaseur de Schmitt que j’ai donné où Rk est remplacée par une source de courant constant de 2 mA, la tension aux cathodes peut varier de plusieurs volts avec le signal alors que le courant restera quasiment fixe à 2 mA, c’est le déphaseur quasiment « idéal ». :smiley:

Avant d’être confronté aux problèmes pratiques on a intérêt à ce que les circuits fonctionnent bien théoriquement d’abord, avec confirmation en simulation ensuite. 8)

PSPICE permet de simuler le circuit de Schmitt en réseau de Norton ou Thévenin et démonter que ce que disent Brault, Lollieux, Chrétien au sujet du déphaseur Schmitt est erroné. La formulation qu’ils utilisent est bonne mais comme elle est fondée sur un raisonnement faux alors le résultat est faux, désolé… Des « courants qui s’annulent parce qu’ils sont de phases opposées » ça n’existe pas :open_mouth: . L. Chrétien voit une contradiction dans le fonctionnement du déphaseur de Schmitt, en fait il n’y a pas de contraction dans le fonctionnement du déphaseur de Schmitt, la contradiction se situe dans le raisonnement de L. Chrétien.

Bien cordialement,

M.L.

:slight_smile:

Bonsoir,

Voilà la simulation avec R24 = 10 ohms :

D’abord le signal d’entrée (VSIN = 0.3 VAMPL soit 212 mV efficaces à 1 kHz) et le signal de sortie HP sur 8 ohms ça fait un peu de 2 watts. Au-dessus de ce niveau c’est instable, on se fait jeter par PSPICE :open_mouth: . Je verrai plus tard à changer les paramètres du Setup.

Le signal d’entrée :

Loyez-Bondivenne II 10 ohms Entree.gif

La sortie HP, le point C du dessin :

Loyez-Bondivenne II 10 ohms HP.gif

Les signaux aux anodes de TU1 et TU2. J’ai pris A1 et A2 pour être conforme au dessin :

Loyez-Bondivenne II 10 ohms A1 A2.gif

Bien cordialement,

(A suivre avec R24 = 12 ohms)

M.L.

(Suite) Avec R24 =12 ohms :

Problème d’instabilité :open_mouth: , je réduis donc le niveau d’entrée à 0.2 VAMPL et je remets les niveaux d’entrée et de sortie car il y a des changements de gain et de niveaux :

Le signal d’entrée :

Loyez-Bondivenne II 12 ohms Entree.gif

Le signal de sortie :

Loyez-Bondivenne II 12 ohms HP.gif

Les signaux sur A1 et A2 :

Loyez-Bondivenne II 12 ohms A1 A2.gif

:slight_smile:

Bon W.E.

M.L.

Bonsoir Maximus Leo,

Je suis surpris de cette mise en accusation du gotha des années 60 ! :astonished:

Tout le monde est d’accord pour constater, théoriquement et pratiquement, que Rk doit être très élevée, pour s’approcher de l’équilibre absolu qui ne peut être atteint qu’à la limite, nécessitant des conditions de fonctionnement extrêmes et dénuées de justifications pratiques !
Lorsque l’on construit un amplificateur, c’est pour écouter de la musique et non pour contempler des sinusoïdes à 0,00001%…

Laissez-moi le temps de contacter quelques « grosses pointures » afin de confirmer ou d’infirmer les raisonnements de Mr Chrétien et des autres, qui auraient certainement souhaité participer à nos débats…Ils ne sont, hélas, plus très nombreux ! :frowning:

Mais vos simulations progressives, dans le cas du LOYEZ, demeurent captivantes…

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Bonsoir J.P.V. !

Où ai-je mis en accusation le « gotha des années 60 » ? C’est quoi au fait ? J’ai dit que R. Brault était « un ingénieur talentueux issu d’une prestigieuse Grande Ecole », c’est une mise en accusation, ça :open_mouth: ? Moi, il me semble que c’est plutôt un compliment… :slight_smile:

Oui, ça serait très intéressant en effet de savoir pourquoi leur description du déphaseur de Otto H. Schmitt est erronée et pourquoi ont-ils écrit Shmidt ou Shmitd ou Shmitd au lieu d’écrire correctement le nom de ce scientifique américain de premier ordre ? Jalousie ? Haine du « boche » :laughing: . J’aimerai aussi savoir comment des « courants de phases opposés peuvent s’annuler » dans le déphaseur de Schtroumpf avec une démonstration à l’aide du théorème de Norton sous simulation PSPICE (c’est fait pour ça), ça m’intéresse vraiment beaucoup.

Où sont les conditions extrêmes ? Otto H. Schmitt, en 1937 déjà, disait que ça ne devait plus être une difficulté de trouver une résistance de (relativement) forte valeur et une alimentation négative. Dénué de justifications pratiques ? Pourquoi ? Ce qu’on recherche dans un déphaseur c’est à obtenir des signaux égaux et de phase opposées, un Schmitt correctement utilisé le fait parfaitement avec un circuit très simple. Pourquoi faire un truc plus compliqué pour obtenir quelque chose de moins bon ? :open_mouth:

Bien cordialement, :slight_smile:

M.L.

Bonjour,

Suite des essais du « Loyez-Bondivenne » avec 15 ohms pour R24 maintenant :

Signal en sortie HP (niveau d’entrée inchangé) :

Loyez-Bondivenne II 15 ohms HP.gif

Signaux aux sorties anodes de TU1 et TU1 :

Loyez-Bondivenne II 15 ohms A1 A2.gif

M.L.

(Suite)

A1 et A2 avec R24 = 20 ohms :

Loyez-Bondivenne II 20 ohms A1 A2.gif

Je viens de rentrer de déplacement.
La suite, demain…

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Bonsoir à tous,

En dépit d’une chaleur caniculaire et d’occupations familiales supplémentaires, j’ai déniché dans le bulletin de septembre 1996,
de l’Association Française des Arts et Techniques du Son, la reprise d’un article des années 50, sous la signature d’un certain
J.LIGNON, simple ingénieur E.S.E. Je cite :

" Nos lecteurs ont suivi avec intérêt, l’étude de M. Chrétien (toujours le même), sur la CAG d’un récepteur…et sont donc en possession
d’une tension continue négative de 50 à 100 V qui, utilisée dans un circuit déphaseur particulier, obtiendront deux tensions en opposition de phase remarquablement égales de 0 à plusieurs mégacycles/s (Mégahertz).
La première réaction que l’on a en présence de ce circuit est d’abord un sursaut d’étonnement : avec 100 k dans la cathode et 30 k dans chaque plaque, on pense immédiatement à une énorme contre-réaction (d’intensité) par la cathode et par conséquent un « gain » bien inférieur à l’unité. Il n’en est pourtant rien. Fait paradoxal, il n’y a pas de contre-réaction de cathode. Ou du moins elle est si faible qu’il est inutile de la mentionner. Et, fait plus paradoxal encore, elle est d’autant plus faible que la résistance de cathode est plus élevée. Et pour une valeur suffisamment grande de celle-ci, il ne passe pas de composante alternative à travers elle".

Cela fait donc pas mal de « beau monde » qui ont une même analyse du comportement d’un déphaseur de Schmitt, autrement dit d’un déphaseur par couplage cathodique.

De même, dans un étage de sortie push-pull en classe A, les deux courants constamment indentiques mais déphasés de 180°, s’annulent parfaitement dans la résistance commune de cathode qu’il n’est donc pas nécessaire de découpler. Et dans ce cas uniquement, aucune CR d’intensité n’est à craindre.

Voilà pour ce soir. Trop chaud ! :wink:

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Bonjour à tous,
Bonjour J.P.V.

De retour après quelques jours de vacances et c’est reparti !

Mmmh…

Dans le cas du déphaseur de Schmitt (bien utilisé) les courants ne sont pas identiques sauf si l’entrée est à 0 volt, je l’ai montré en simulation à plusieurs reprises. Avec 0 volt et 2 mA dans Rk on trouve dans ce cas 1 mA dans chaque tube. Le courant dans Rk (2 mA) est toujours la somme des courants traversant les 2 tubes (par exemple 1,5 mA dans l’un et 0,5 mA dans l’autre), ce courant doit être constant mais il ne peut jamais être « nul ».

Il ne faut surtout pas découpler Rk, sinon le tube 2 ne fonctionnera plus car ne recevant plus de signal !

Les sorties de TU1 et TU2 avec découplage de Rk :

Decouplage Rk.gif

Le gain de TU1 est maximal (normal) et TU2 ne recevant plus de signal par la cathode il n’y a plus de signal sur l’anode (normal).

Bien cordialement,

M.L.