Bien sûr c'est la mondialisation qui est la cause de tout ça.
On a voulu abolir les frontières, résultat des courses les industries se sont délocalisées dans les pays à bas coût. Aujourd'hui les vêtements que nous portons sont fabriqués au Bengladesh en Inde ou ailleurs par les nouveaux prolétaires, des enfants, payés à un euro la journée ou presque et tout le monde s'en fout.
Compte tenu de ce constat, il n'y a pas 36 solutions pour éviter que le pays ne sombre dans la banqueroute, il n'y en a que deux. C'est :
- soit aligner les revenus des français sur ceux du Bengladesh, et dans ce cas, les usines qui se sont délocalisées reviendront sur le territoire national, et on retrouvera le plein emploi, et même on exportera et les industriels du monde entier viendront s'installer chez nous.-
- soit, réinstaurer des frontières et appliquer de forts droits de douanes à tous ces produits fabriqués à l'étranger (la plupart par des marques françaises) et qui inondent le marché français, comme cela se faisait avant, du temps des 30 glorieuses, du temps où les produits étaient certes un peu plus chers, mais où on achetait français par la force des choses, et donc où tout les français avaient un job.
Bien sûr, les salariés et les retraités ne voudront pas -à juste titre- de la première solution, totalement impensable, et les libéraux, les industriels, les financiers, les mondialistes, les internationalistes, LES CONSOMMATEURS que nous sommes, habitués aux prix bas, ne voudront pas de la seconde.
Donc, nous sommes condamnés à nous enfoncer lentement mais sûrement. Car acheter des produits étrangers parce qu'ils sont moins chers, ne peut avoir qu'une conséquence, c'est la fermeture des usines qui emploient des français sur leur sol. Et la destruction des emplois, ne peut avoir pour conséquence que la demande supplémentaires d'assistanat social, que nous payons à crédit. Aujourd'hui plus qu'hier, et bien moins que demain comme dirait l'autre, une partie de plus en plus importante des Français, ne vit que de la solidarité nationale. Et comme il n'y a plus assez d'argent en France, pour subvenir à toute cette demande, on va en emprunter sur les marchés mondiaux et alourdir encore et toujours la dette.
Comme je le dis souvent à certains de mes amis qui sont fortement ancrés bien à gauche, il faut être logique avec soi-même, on ne peut pas à la fois aller manifester avec les ouvriers de Peugeot contre les suppressions d'emplois, exiger qu'on interdise les licenciements, et à la fois rouler soi-même en Dacia ou en Wolkswagen, Fiat ou Ford ou Hyundai. Il y a là quelque-chose de paradoxal, et qui m'échappe. Il faudrait que les gens prennent conscience que lorsqu'ils achètent une voiture d'une marque étrangère, ou une Renault fabriquée au Maroc ou en Roumanie, c'est un ouvrier français de chez Peugeot qu'ils mettent eux-même au chomage. Après, c'est pas la peine d'aller manifester, crier des slogans, déchirer les chemises des directeurs, brûler des pneus ou des palettes devant les usines.
Je partage le pessimisme de Totolagalène sur ce point, à savoir que un jour, tout ça va péter bien bien. Les grecs en ont déjà eu un avant-goût avec leurs salaires et retraites réduits à la portion congrue, et si le pays n'est pas retourné à l'état sauvage c'est grâce à l'Europe qui finance les remboursements des intérêts de la dette grecque à coup de milliards d'euros. Mais la Grèce n'a que 11 millions d'habitants (la France 6 fois plus) et il ne faudra pas compter que l'Europe finance les remboursements des intérêts de la dette de tous les pays du sud. Quant à la dette par elle même, personne ne pourra jamais la rembourser. L'Europe est donc, au moins pour la Grèce pour l'instant, devenue un piège duquel elle ne peut plus sortir. L'Europe est sans doute la cause avec la monnaie unique de tous ses problèmes, mais elle ne peut plus en sortir car elle en dépend pour payer les intérêts de sa dette. Cauchemar kafkaïen.
Mais bon, effectivement, ça n'a rien à voir avec le fait d'aimer la musique, et de regretter la disparition d'un artiste qui a un certain coffre, peut-être une des plus belles et des plus puissantes voix française, et qui nous berce de ses mélodies depuis 60 ans. Comme le disait Jean-Louis, cela n'a rien à voir. Parce qu'il faut bien continuer à vivre hein ? Alors autant le faire en s'entourant de choses qu'on aime. La musique en fait partie.
Cordialement
Que la violence peut être douce :
https://www.youtube.com/watch?v=UDkmZh2EBGo