Bien que la « Contre-Réaction » théorique et pratique soit reconnue par tous depuis son introduction par BLACK dans les années 30, quelques voix dissidentes se sont fait entendre à partir des années 80.
Après avoir publié un ouvrage bien connu traitant de tous les aspects de la Haute-Fidélité, Monsieur Raymond BRAULT, ingénieur ESE, en prit le contre-pied avec un solide argumentaire.
Pour lui, la contre-réaction n’est explicable et applicable que pour des signaux RÉPÉTITIFS connus (sinus, triangle, carré), mais certainement pas pour des signaux musicaux essentiellement ALÉATOIRES !
Dans une de ses lettres, datée du 04 janvier 1981, il compare même l’action correctrice de la CR, à un goal qui arrêtera pratiquement tous les penalties tirés du même côté, mais qui sera incapable d’arrêter ceux tirés au hasard. L’image fait mouche !
Un ampli soumis à une forte CR, devra présenter un grand gain en boucle ouverte et son entrée sera donc saturée à chaque attaque. Bonjour les distorsions !
Mais soyons raisonnables !
La contre-réaction conserve quelques atouts :
- Diminution des bruits de fond divers
- Amortissement des haut-parleurs
si bien qu’il serait dommage de s’en priver complètement.
Pour ma part, mais toujours dans le domaine des tubes, je préconise la mise au point d’un ampli avec le minimum de défauts, puis l’application d’une CR modérée de 10 à 12 dß seulement, sur un petit nombre d’étages, les deux derniers en général.
Au diable alim stabilisée, 0,0001% de distorsion et facteur d’amortissement (inutile) de 100 !!!
Ensuite, à chacun de se faire sa propre opinion en fonction de ses moyens, de ses goûts et surtout…de ses oreilles !
Amitiés à tous
Jean-Pierre