Orgue Farisa. Ampli, Cellule de Réverb.

Bonjour à tous,

Je fais appel à vos lumières car sur cet ampli d’orgue, je suis confronté à un schéma que je ne comprends pas.
J’ai vérifiè toutes les valeurs de résistance et cela semble correct par rapport au schéma. Idem coté redressement filtrage.
Mais je n’ai pratiquement pas de signal pour attaquer la réverb et, partout les tensions plaques sont faibles et très inférieures aux valeurs du schéma.

Je ce comprends pas pourquoi une lampe annoncée comme étant une ECC83 censée marcher en régime linéaire peut avoir des tensions plaques de 170V et 245V alors que par ailleurs toutes les résistances de polarisation sont égales ?

Peut être c’est pas une ECC83. mais alors quoi ?

Tx

AmpliSE52.jpgSE-52

V1
Réverb3 R(k) Volts
K(3) 3,3 1,5V
G(2) 120
A(1) 220 170V

Préamp2
K(6) 2,2 1,5V
G(7) 100
A(8) 220 170V

	V2		

Réverb1
K(3) 1,8 1,5V
G(2) 220
A(1) 220 170V

Réverb2
K(6) 1,8 2,4V
G(7) 100
A(8) 220 245V

Bonjour,
Le deuxième étage a un courant cathodique de 17,5 mA (31,5V aux bornes d’une 1,8 K) ce qui correspond plus au fonctionnement d’une ECC81 que d’une ECC83.
Une ECC81 serait d’ailleurs préférable pour attaquer la ligne à ressort alors que l’ECC83 est préférable en premier étage pour le gain.
Il y a peut-être une erreur dans le n° de lampe du second étage, pas ½ V2 mais ½ V… correspondant à une ECC81 qui se trouverait dans la nomenclature.
Est-ce que ces 2 triodes se trouvent dans la même lampe sur le montage ?
Bien cordialement.

Non, le « 3 » est le numéro de broche !
Mais ça n’explique pas les différences de courants.

Qu’est ce que la broche 7 du « connector to LF préamplifier » vient faire sur l’entrée de la boite à ressorts ?

Yves.

Merci de vous intérresser à ce problème.

La réverb est une piezo. En fait c’est de grosses cellules de phono sur lesquelles on a tendu des ressorts à la place des saphirs.

Je crois qu’il y a pas mal d’erreur sur ce schéma qui aurait subi pas mal d’évolutions plus ou moins bien transcrites sur le papier.

Avec 2 x ECC83, la HT s’écroule et, pour moi il se pourrait bien que les musiciens se soient amuser à permuter les lampes d’origine avec d’autres ECC83 qui passaient par là. Dont au passage une était KO Gaz.

Tx

C’est très fragile mais une ECC83 suffit !
Mais quels sont les symptomes ?

Oui, c’est courant, mais quelle est la HT à vide et en charge ?
Le plus suspect est l’étage ou tu trouves 245V anode qui semble « pompé » pourtant la tension de cathode est à peu pres correcte.

Les tubes en place sont ils vraiment des ECC83 ?

J’en ai réparé il y a 50 ans, mais j’ai oublié !

Yves.

Symptômes :
-Pas de réverb. Mais quand je gratte, cela répond normalement.
A l’oscillo la tension d’attaque de la réverb est faible.
-HT sur les tubes inférieure aux valeurs annoncées.
-ECC83 c’est des Philips neuves et testées.

Sur le shéma ce n’est pas des tensions relevées, mais celles indiquées dans la Doc Farfisa qui manifestement n’est pas correcte. Pourtant les résistances et les capas (moutarde) sont conformes.

Tx

D’habitude, quand on chatouille les ressorts, ça fait beaucoup de bruit.
Ca devrait suffire a vérifier la réverb elle même et son étage de sortie.

Bonsoir,

Après avoir tout bien contrôlé, hors tension, puis sous tension sans les lampes puis avec les lampes, je me suis aperçu que le 1° étage réverb oscille avec -6volts sur la grille, ce qui pourrait expliquer bien des choses.
Je vais commencer par remplacer les condensateurs de filtrage HT qui ne sont peut être pas innocents.

Tx

Problème réglé.
Avec un schéma correct, un redressement filtrage refait et en mettant l’entrée à la masse pour dompter l’oscillation, les tensions plaque des ECC83 tournent autour de 100V et sur l’orgue l’ampli sonne bien et fort.
Alimentation.jpg
Tx

Bonjour,

Farfisa me rappelle le refrain instrumental inoubliable de la chanson « Crocodile rock »…
Cordialement.

Patrick.

Elton JOHN si je me souviens bien :wink:

A +.

Bonjour,

On m’a expliqué que c’était (entre autres) l’instrument des Beatles. C’était ça ou le Vox continental.

J’ai presque fini de le restaurer. Me manque juste une cellule phono piezo de la réverb.
W3Lesa.JPG
Sur la cellule émettrice j’ai trouvé un coté en court circuit et l’autre endommagé. Je pense qu’elle supporte mal le gradient de tension à la mise sous tension.

Mais cela n’empêche pas l’appareil de fonctionner.
C’est une construction italienne pleine d’astuces mais plutôt légère avec un berceau en bois qui casse facilement et beaucoup de fils coupés.
C’est tout en transistors Germanium boîtier métal. Aucun n’avait bougé.
La doc est succinte et pas très juste, mais avec de la patiente on y arrive.

Tx

Exact Crocodile rock,c’est bien Elton John en 1972; c’est d’ailleurs le seul album que j’ai de lui.Je ne savais pas pour les Beatles mais Farfisa était un peu le bas de gamme et on disait ironiquement que tel musicien avait le son « Bontempi » …

En tout cas bravo pour la persévérance et les résultats obtenus par Transistorix dans la restauration peu courante d’un orgue de cette marque.

Cordialement.

Patrick.

Petite page d’histoire :
[i]En 1960, le Vox Continental. Fabriqué en Angleterre était relativement abordable (par rapport au Hammond), élégant, robuste et pouvait être partiellement démonté et emballé dans son étui spécial pour le transport. Les musiciens des Beatles aux Animals les ont utilisés.

Avec le rock psychédélique de la fin des années 1960, une autre marque importante d’orgues de transistors est devenue disponible, cette fois d’Italie. L’orgue Farfisa, introduit en 1965, était encore moins cher et plus compact. En fait, le Farfisa le plus vendu de la fin des années 60 s’appelait le Combo Compact. À la fin de la décennie, il existait sur le marché des dizaines de marques différentes d’orgues «combo», dont la plupart étaient dotées de boîtiers en plastique aux couleurs vives et au style attrayant. Le son distinctif de ces orgues combo était probablement destiné à imiter un orgue à tuyaux conventionnel, bien que la similitude soit assez vague. Pourtant, la sonorité de ces orgues combo a donné naissance à un «son des années 60» distinctif et immédiatement identifiable. Pour avoir une idée du son des années 60, écoutez «In-a-gadda-da-vida» (Iron Butterfly).[/i]
youtube.com/watch?v=UIVe-rZBcm4

Maintenant, et bien que ces appareils refassent surface, je m’aperçois que bien peu savent comment ça marche. Pas même les ‹ Je sais tout › qui diffusent des tutos sur internet.

Démo sur un appareil très proche de celui que j’ai restauré: youtube.com/watch?v=D0DTLAMXOsc

Tx