Ma première fois à France Culture

Maison de la radio, Radiale 6e étage - Atelier des K7 Radio France,

En 1982 à la Maison de la radio, il était alors autorisé d’amener son chien au bureau.
Pour eux, la radiale du 6e étage était le seul endroit pour courir tout droit car ailleurs les couloirs sont courbes.
A côté de notre atelier, il y avait la cabine de contrôle des bobines de films diffusés sur France 3.
Le visionnage systématique était assuré par un responsable et un projectionniste qui avait bien connu les Buttes-Chaumont.
Tous les films du répertoire classique étaient visionnés pour vérifier la qualité du support et s’assurer qu’il n’y aurait pas d’insert malveillant dans la bobine.
Dans la petite couronne se trouvait la Bibliothèque d’orchestre.
En face, la Bibliothèque de documentation avec Christian Brochand.
Au centre, les producteurs des « Papous dans la tête » de France Culture.
Quelques années plus tard, après avoir quitté le service des K7, au sortir d’une formation, je débutais comme Opérateur à France Culture.
Et je retrouvais les producteurs des « Papous », Bertrand Jérôme et Françoise Treussard.
Dans la semaine, nous avions enregistrée les dialogues avec un Chef opérateur et Robert.
J’avais constaté que les invités avaient tous des accoutrements ce qui ne s’est jamais démenti par la suite.
La prise de son et le mixage des magazines étaient réalisés par des camarades chevronnés.
Le vendredi après-midi, j’effectuais avec Françoise Treussard le montage avant la diffusion du dimanche.
A 14h, Françoise Treussard dirigeait le montage de l’émission. Le travail consistait à raccourcir des temps, supprimer des reprises.
A 17h, Bertrand Jérôme arrive et je comprends que cela devient un concours d’équitation. Nous écoutions des enchaînements de phrases puis me disait de raccourcir ou supprimer totalement un passage, de raccorder entre deux phrases, l’assemblage donnait des envolées lyriques que seul Bertrand Jérôme pouvait inventer.
Il y avait des Stop suivis de moments de silence et de réflexion.
La cabine était étroite, nous étions serrés et il faisait des ronds de jambes pendant la sélection.
A la fin de la séance, il me remercia me faisant comprendre qu’on se reverrait.
Parfois venait aux enregistrement Jean-Christophe Averty. il avait une séquence dans l’émission avec ses disques
Il était démonstratif avec sa collection d’archives mais moi je connaissais Jean-Claude Luzzeri.
Jean-Claude possède un enregistrement analogique d’une lecture mécanique de sa voix enregistrée sur un phonographe à cylindre Pathé.
Avant de croiser Averty, un technicien de France Inter m’avait fait écouter un mouchard de l’ORTF.
Averty était enregistré à son insu pendant qu’il dirigeait les cameramans.
Il ridiculisait l’un d’entre-eux au sujet de sa position avec la caméra faisant allusion à sa compagne.
Pour Averty, « Les Papous » à la Maison de la radio, c’était du bonus.
Il l’a jouait guillerette et prêt à entrer en conversation, mais je me souvenais du mouchard.
Cordialement

Un long fleuve tranquille…C’est agreable.

Je me rappelle quand j’étais enfant, au début des années 50, c’était la « RDF » (radio diffusion française), puis la « RTF » (radio télévision française), et la création de l’office, je crois vers 1964, « ORTF », et enfin en 1974, les 7 sociétés de radio et télévision, l’éclatement de l’office, la privatisation de certaines chaines comme « TF1 » plus tard…
Au début du temps de la « RDF », puis « RTF », on pouvait passer un concours de technicien aux PTT (postes et télécoms) et choisir l’option « radio » soit aux télécoms, radiotélégraphie au « BCR », ou à la « RTF », obtenant ainsi un statut identique dans les deux branches « PTT » et « RTF ». Ensuite, tout changea. Les statuts de type « privé » s’installèrent à l’ « ORTF » puis plus tard au Télécoms, avec l’éclatement complet des « PTT » et la disparition du ministère…
C’est une page de l’histoire sui s’ est tournée en cette fin de XX ième siècle, ouvrant l’audiovisuel, les télécommunications à la concurrence internationale.