Décodeur et cryptage Discret 11

on parle du discret 11, mais il y a aussi le syster qui conserve ses mystères et qui génère encore plus d’engouement que le discret11 dans les autres pays d’europe, mention spéciale à nos amis Polonais et ceux qui ont connu le satellite analogique astra dans les années 90, je remets le lien de leur site facebook dédié au syster (il faut s’inscrire pour voir le contenu) :

facebook.com/groups/CryptImageTeam/

des mystères au niveau du contenu des puces dans le décodeur syster, quand on fait un dump on constate que leur contenu est crypté, les puces n’ont pas de réelle identification (puces propriétaires ?), et une clé « carte à puce » complique le tout, avec les données VBI dont on a pas percé complètement le secret (juste un fichier PDF qui donne quelques pistes),

sans compter qu’il y a 3 versions du décodeur syster : le français (secam), l’européen (pal) et le russe (secam), et parfois les clés « carte à puce » ont un fonctionnement bizarre, valide sur certains décodeurs mais pas sur d’autres,

concernant les Anglais eux ils ont été marqués par le videocrypt avec les chaines du groupe sky

C’est un peu le même acabit que celui du « Coca vs Pepsi » ?

je ne sais pas qui des deux avait tenté de copier l’idée de l’autre :mrgreen:

alors humeur tu boude ou quoi? :laughing: :laughing: :laughing: :laughing: :laughing:

Textcontent : c+
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merci humeur pour les photo je pense qu on serrais tous preneur ici ensuite partant de la faire des relevés de schéma se serais une pierre de plus dans le mythique édifice du D11 excellente journée a toi 8) 8) 8) 8)

Bonsoir,
A quand la prochaine version de notre préféré soft CryptImage et quelles nouveautés ?
Pour info aux autres, topic ici:
https://eighties.fr/forum/viewtopic.php?f=39&t=9327&sid=7773901a759c1ce114975abda673402a

patience ça va arriver, courant février j’espère,
comme nouveauté ça reprendra la version bêta postée il y a quelques pages, et avec comme ajout le mode de décodage automatique des décodeurs à base de microcontroleur 68705 pour le discret 11

:open_mouth: :open_mouth:

C’est vrai? Vas tu pousser le vice jusqu’à afficher la fenêtre de recherche en surbrillance? [TDA4565]

pas d’OSD pour l’instant :mrgreen:

Raffou avait fait une feuille de calcul libreoffice calc qui expliquait le principe de l’algo du 68705 (renommer le fichier en supprimant l’extension txt) :

Algo68705.ods.txt (62 KB)

Principes de base utilisés dans l’algorithme de recherche du 68705

1) Particularités du GPA


Le tableau central ci-dessus, représente l’évolution des bits du GPA pour une douzaine de lignes quelconques d’une trame.

A chaque nouvelle ligne, un nouveau bit issu du OU exclusif entre Q2 et Q0 fait son entrée par la gauche dans le GPA.
Ainsi le bit qui était en Q10 (ligne « n ») se retrouve en Q0 une dizaine de lignes plus tard (ligne « n+10 ») pour finalement sortir du GPA par la droite la ligne suivante (ligne « n+11 »).

Le bit Q10 du GPA ou bit « Y » est un des 3 bits (X, Y et Z) qui déterminent les retards infligés au signal vidéo. Ainsi quand on regarde l’évolution de ce bit Y dans la colonne la plus à gauche du tableau, on constate que le bit Y (b11) sur sa dernière ligne résulte du OU exclusif entre les états de ce même bit Y pris 9 et 11 lignes (b2 & b0) plus en avant dans la trame. L’équation du polynôme générateur se transpose donc verticalement, soit temporellement dans la trame, sous la forme [Y] = [Y-9] XOR [Y-11].

Le OU exclusif étant une opération particulièrement commutative, ceci implique les relations ci-dessous avec certaines des lignes précédentes de la trame, donc celles au-dessus de la ligne courante dans l’image:
• [Y] = [Y-9] XOR [Y-11] = [Y-11] XOR [Y-9]
• [Y-9] = [Y] XOR [Y-11] = [Y-11] XOR [Y]
• [Y-11] = [Y] XOR [Y-9] = [Y-9] XOR [Y]
Relations que l’on peut translater ainsi avec les lignes en-dessous de la ligne courante.
• [Y] = [Y+2] XOR [Y+11] = [Y+11] XOR [Y+2]
• [Y+2] = [Y] XOR [Y+11] = [Y+11] XOR [Y]
• [Y+11] = [Y] XOR [Y+2] = [Y+2] XOR [Y]

2) Particularité de la table des retards


Dans la première table, celle où le paramètre de papillotement « Z » est à zéro pour les trois premières trames du cycle, on observe immédiatement que le retard 2 dépend uniquement du bit Y.
Ce retard 2 est donc indifférent à l’état du bit « X » et c’est cette particularité qui va être exploitée par l’algorithme de recherche du 68705.

3) Échantillonnage

Le niveau logique en sortie d’un comparateur dont le seuil est fixé à un certain pourcentage du niveau du blanc (50% par exemple) évoluera donc en fonction de l’amplitude de la luminance à un instant donné : 0 si en dessous, 1 si au dessus du seuil fixé (ou l’inverse).
Une variation de luminance dans une zone de l’image, que l’on aurait réussi à prélever au moment opportun, va produire des valeurs d’échantillon différentes entre lignes impactées selon le retard imposé à chacune.


La figure ci-dessus représente les différents échantillons que l’on peut obtenir sur les variations d’un même signal de luminance subissant un retard différent, le prélèvement s’effectuant toujours au même instant d’une ligne sur l’autre.

Plusieurs configurations se produisent:
• Prélevé aux instants A, D, E et H, l’échantillon ne changera jamais de valeur entre deux lignes consécutives.
A écarter, ils ne sont pas intéressants.
• Prélevé aux instants B et C, l’échantillon est à cheval sur une augmentation de luminance.
Il est à zéro si le prélèvement à lieu juste avant la transition et à un si c’est après.
A l’instant « C » son état reflète l’inverse de celui du bit Y qui a engendré le retard de la ligne.
• Prélevé aux instants F et G, l’échantillon est à cheval sur une diminution de luminance.
Il est à un si le prélèvement à lieu juste avant la transition et à zéro si c’est après.
A l’instant « G » son état reflète exactement celui du bit Y.
Les configurations « C » et « G » sont donc les sésames qui vont permettre de retrouver les bits Y générés par le GPA.

Afin d’améliorer les chances de succès, il va donc falloir échantillonner chaque ligne plusieurs fois à des intervalles réguliers pour espérer capturer une variation de luminosité qui soit suffisamment conséquente en hauteur pour obtenir une quantité significative d’échantillons exploitables.

4) Exploitation des échantillons

Du flot de bits correspondant au même instant d’échantillonnage dans les lignes, il est impossible de savoir de but en blanc de quelle configuration B, C, F ou G ils sont issus.
Cependant:
• Un bit quelconque du flot équivaut:
? Au bit « Y » associé s’il a été prélevé en « G » (luminosité décroissante).
? A son inverse s’il l’a été en « C » (luminosité croissante).
• Si le bit respecte la relation [Y] = [Y-9] XOR [Y-11] (ou bien [Y] = [Y+2] XOR [Y+11]) avec les autres bits du flux,
Il peut potentiellement avoir été prélevé dans la configuration « G ».
• Si le bit respecte la relation inverse, c’est à dire l’inéquation [Y] ? [Y-9] XOR [Y-11] (ou bien [Y] ? [Y+2] XOR [Y+11]),
Il peut potentiellement avoir été prélevé dans la configuration « C ».

Maintenant, il n’y a plus qu’à compter les exactitudes ou bien les différences sur un nombre d’échantillons déterminé:
• Si l’on compte autant d’exactitudes que d’échantillons ou que le compte des différences est nul,
c’est que l’on a capturé une diminution de luminosité de la configuration « G »
• Si l’on compte autant de différences que d’échantillons ou que le compte des exactitudes est nul,
c’est que l’on a capturé une augmentation de luminosité de la configuration « C »

Reste à déterminer le nombre critique d’échantillons consécutifs nécessaire pour certifier à coup sûr que ceux-ci ont bien tous été prélevés à l’instant C ou G et non pas aux instants B et F. De de ce fait ils seront assimilables aux états successifs de Y, et donc aux bits qui ont circulé à l’intérieur du GPA à ce moment là.

Ce nombre critique était fixé à 18 pour le programme du 68705…

Pour pouvoir déterminer le nombre critique d’échantillons dont il est question dans le dernier message,
rien de mieux qu’une feuille du tableur Calc de LibreOffice pour la simulation.

NbreCritique.PNG
Le fichier Calc de la feuille ci-dessus: TestRetards.rar.TXT (338 KB)
Après récupération du fichier, supprimer l’extension en .TXT puis le décompresser, seule l’extension en .ods doit subsister pour pouvoir le charger dans le tableur Calc LibreOffice.
La feuille est protégée sans mot de passe.

Colonnes B à L: 4095 itérations sur les 11 bits du GPA pour le faire reboucler une deuxième fois sur le mot d’initialisation en ligne 4097, pour les besoins du comptage.
Double-cliquer dans les cellules B2 à L2 pour inverser l’état du bit correspondant dans le mot d’initialisation

Colonne M: Indique le retard 0, 1 ou 2 généré par le GPA, ceux définis pour Z=0 sur les 3 premières trames du cycle.

Colonnes N, O, P et Q: Simulation des échantillons prélevés respectivement aux instants B, C, F et G selon le diagramme en tête des colonnes. En parcourant ces dernières, on remarque immédiatement que les valeurs dans les cellules des colonnes F et G sont le complément binaire de celles des colonnes B et C.

Colonnes R, S, T et U: associées respectivement aux échantillons prélevés aux instants B, C, F et G.
Chaque échantillon est comparé au résultat du XOR effectué entre le 2ème et le 11ème qui l’on précédés. Le résultat du XOR étant l’inverse de l’échantillon de référence pour ceux collectés en B et C sur une transition positive, la formule dans la cellule associée assure la correction nécessaire.
Ainsi les cellules des colonnes C et G sont toutes à 1 car toutes les comparaisons sont OK, ce qui est cohérent puisque les échantillons prélevés en G sont censés représenter le bit Y et ceux en C son inverse.

• Sont seuls intéressants maintenant les résultats dans les colonnes R et T associés aux échantillons B et F afin de déterminer le nombre critique d’exactitudes en dessus duquel on est assuré que les échantillons testés n’ont pu être prélevés qu’aux instants C ou G.
Chaque résultat dans une colonne étant le complément du correspondant dans l’autre, pour cette expérimentation, il est inutile de comptabiliser séparément les exactitudes dans chaque colonne. Le comptage s’effectuera uniquement à partir de la colonne R dans laquelle on va rechercher le nombre critique d’échantillons qui correspond à celui à partir duquel on a moins de cellules OK que de recensées.

Colonnes V et suivantes: Dans chaque cellule, à partir de celle de même rang dans la colonne R, on compte le nombre de résultats OK (à zéro) sur un groupe de 16 cellules consécutives, de 17 pour la colonne suivante et ainsi de suite jusqu’à la dernière colonne du tableau.

Ligne 1, Cellule V1 et suivantes: Nombre de comparaisons consécutives à vérifier, donc la taille de la suite ou regroupement d’échantillons dont elles sont issues.

Ligne 2, Cellule V2 et suivantes: Comptabilisation du nombre de fois où l’on rencontre un groupe dont toutes les cellules sont OK, c’est à dire quand il y a autant de OK que de cellules dans le groupe.

• Finalement, ce n’est qu’à partir de 54 comparaisons OK que le nombre de groupes recensés devient nul, ils ne comportent plus autant de OK que de cellules consécutives.

Ce n’est qu’à partir de ce nombre 54 que l’on pourra faire la distinction entre une suite d’échantillons issus de la configuration B ou F de ceux issus de la configuration C ou G et que l’on sera absolument sûr que les échantillons de cette suite représentent bien les états successifs de Y.

Ce nombre critique représente une transition relativement haute dans l’image, il n’est pas sûr que l’on puisse capturer rapidement autant d’échantillons certifiés à la fois, même avec un nombre conséquent de prélèvements effectués à intervalles réguliers dans les lignes.
Ainsi pour minimiser les erreurs, un programme devra rechercher pour tous les intervalles, la suite d’échantillons qui offre le meilleur score à défaut d’une qui atteigne celui de 54.

Avec un nombre critique de 18, le programme de recherche du 68705 s’autorisait théoriquement 56 erreurs sur une suite d’échantillons issue de la configuration B ou F, soit un taux de 56 ÷ 2047 ce qui équivaut à presque 3%. Ce qui devait passer inaperçu et au pire la relance d’une nouvelle recherche aurait été tout à fait acceptable.

Maintenant, à partir d’un nombre d’échantillons certifiés suffisant (supérieur à 18?) et le plus proche possible de 54 pour être assimilables au bit Y, il ne reste plus qu’à itérer le GPA à rebours du nombre d’itérations qui va bien pour retrouver le mot de 11 bits qui l’a initialisé en ligne 336 de la 1ère trame du cycle.

J’ai vu un reportage ce soir sur le paradoxe de Fermi.

Si j’ai bien compris les propos de ce scientifique, il dit qu’il y a un nombre infini de planètes, d’étoiles, de systèmes et il se demande donc pourquoi nous sommes toujours seuls, pourquoi il n’y a aucune manifestation de vie ‹ extérieure › à la terre.

Ca m’a fait penser au D11, et à la question que je me pose depuis toujours:
il y a un nombre incensé de décodeurs officieux, basés sur des procs différents, des techniques différentes de décodage. Pourquoi aucun concepteur ne se manifeste sur aucun forum?
La peur de représailles je suppose, mais c’est dommage.

Pour le décodeur officiel, la question reste la même. C’était au début des années 80, il est fort probable que bien des membres des équipes qui ont conçu cet appareil soient toujours vivants.

Nous sommes vendredi soir, c’était mon moment décompression de fin de semaine.

Ceci dit, si quelqu’un a un avis, je prends.

:wink: [TDA4565]

merci à Raffou d’avoir posté les explications sur l’algorithme de recherche du 68705

ces personnes ont peut-être tourné la page ou ne sont malheureusement plus de ce monde,

pour le discret11 on sait qu’une partie de la recherche a été faite par le CCETT (centre commun d’études de télévision et télécommunications basé à Rennes), au milieu des années 70, ensuite ça a été repris par philips/RTIC, avec un cahier des charges moins ambitieux (pas de gestion VBI des droits, pas de carte d’accès, pas d’inversion négative de la vidéo) afin de réduire les coûts,

on peut voir des photos du décodeur expérimental « discret » dans le laboratoire du CCETT datant de 1976:



a3c7.fr/PhotoListPublic.php

on peut aussi se poser la question pour les autres systèmes de cryptage analogique, comme le syster, le videocrypt, l’eurocrypt, dans les années 2000 au début d’internet il y a eu quelques sites de hackeurs en électronique qui ont publié des montages électroniques pour ces décodeurs et dans les années 90 il y a eu un jeune chercheur en sciences qui a médiatisé ses tentatives de hacking du videocrypt et du syster, l’Allemand Markus G. Kuhn :

cl.cam.ac.uk/~mgk25/
cl.cam.ac.uk/~mgk25/tv-cryp … tisky.html
lien wikipédia

pour l’eurocrypt on peut se procurer les spécifications techniques du d2mac où l’eurocrypt y est expliqué il me semble :
etsi.org/deliver/etsi_i_ets … 50e01p.pdf

mais en effet il y a beaucoup d’anonymes parmi ces hackeurs des années 80 et 90, et encore beaucoup de secrets concernant des aspects comme la gestion du VBI, les puces et les firmwares cryptés des décodeurs syster, sans oublier le décodeur discret11 (ou 12) belge et islandais qui n’ont pas de clavier (gestion des droits par infos VBI)

tudi_islande_1.jpg

Franchement, depuis plus de 30 ans, 99,99% des gens sont passés à autre chose, ce n’est pas plus compliqué que ça.
Et parmi les 0,01% restants, combien fréquentent ce forum ?
Et, comme le dit Mannix, sans parler bien sûr de ceux qui ne sont plus de ce monde …

Heureusement que j’ai écrit : « sur aucun forum ».

Beaucoup de gens sont passés à autre chose, très certainement. Et d’autres ne sont plus là, bien entendu.

Pour ce qui est de la catégorie ‹ officieuse › de décodeur, je reste perplexe. Avoir la capacité de concevoir un tel système est remarquable, et oublier un tel épisode d’une vie, je ne l’explique vraiment pas. [TDA4565]

Je ne sais pas exactement ce qu’a fait le CCETT mais avant la reprise par RTIC pour en faire un produit c’est le LEP (Laboratoire d’Electronique et de Physique de Limei-Brévannes) qui a étudié 2 versions de cryptage d’image.
-un destiné au départ à des applications professionnelles ne nécessitant pas une inintelligibilité totale de l’image, entièrement analogique.
-un autre où l’image était totalement inintelligible nécessitant la numérisation pour le traitement, plutôt destiné à des applications de TV payante grand public.
Etant donné le coût exorbitant des CAN / CNA vidéo et de la mémoire au début des années 80, c’est le premier système qui a été retenu pour devenir le Discret même s’il était loin d’être idéal.

PETIT APARTE: Pour mémoire, c’est également le LEP qui a développé le premier système de télécommande par infrarouge de Philips (baptisé TELCO) qui a été utilisé avant le RC5. De mémoire ce sytème permettait de transmettre 32 commandes, dont 6 pour les 3 fonctions analogiques pour un seul type d’appareil.
Les circuits intégrés développés pour ce système s’appelaient SAF1031 puis SAF1039 (émetteur) et SAF1032 (décodeur).

Bonjour
N’était-ce pas le code RC4 ?

Effectivement cela a été appelé RC4 par la suite, Telco c’était le nom de développement du système et des ICs.