Le site intranet du Musée de Radio France fermé depuis 2007

Bonjour,

Je vous livre une partie du contenu du site intranet (réservé aux collaborateurs de l’entreprise) du Musée de Radio France :

Musée de Radio France

Le Musée, fermé au public en 2007 en raison de la réhabilitation du bâtiment, participe à des expositions et manifestations extérieures.

Constituées sous l’ORTF, les Collections muséales couvrent le domaine de la radio de 1898 à nos jours et les débuts de la télévision. Elles font partie du patrimoine de Radio France à qui le Musée a été confié à l’éclatement de l’ORTF, en 1974.

Au fil du temps, les Collections n’ont cessé de s’accroître par l’acquisition de pièces recherchées et par les dons de particuliers ou d’amateurs soucieux de la pérennité de ce patrimoine.Constituées de 450 pièces en 1966, elles en comptent aujourd’hui 2500, parmi lesquelles des pièces rares, des prototypes qu’éclairent iconographie et documentation technique.
La Collection Radio

La Collection Radio compte, actuellement, plus de 2000 appareils et forme un ensemble unique qui couvre les grandes étapes historiques et techniques de la radiodiffusion, de 1898 à nos jours.

Les « Raretés »

  • un radio conducteur mis au point par Edouard Branly en 1890,
  • une série de cohéreurs de Branly,
  • un ensemble émetteur-récepteur de Guglielmo Marconi de 1897,
  • un récepteur radio Ducretet et Roger à détecteur électrolytique type Ferrié,
  • un récepteur radio Ducretet type piano de 1921,
  • un récepteur radio LL et son collecteur d’ondes de 1925,
  • un récepteur radio Ducretet et son cadre de 1926,
  • un meuble récepteur radio Gaumont type Elgédyne de 1928 et tant d’autres modèles à lampes, célèbres ou plus communs. Point de ralliement sonore de toute la famille à l’écoute du monde grâce à la radiodiffusion, les récepteurs deviendront les compagnons de tous les instants grâce à l’invention du transistor dont le musée conserve les tout premiers.

Une collection de haut-parleurs dont l’esthétique recherchée s’insère avec élégance dans les intérieurs des années folles, chapeau chinois ou feuille de lotus et des cadres orientables au réseau en toile d’araignée pour mieux capter les ondes.

Une collection de lampes dont un ensemble de lampes Audion datant de 1909, des lampes à usage militaire fabriquées pendant la première guerre mondiale, de volumineuses lampes d’émission équipant les émetteurs comme le Vapotron de Thomson Houston de 1960.

Une collection de microphones, des plus lourds « à charbon » des années 20 aux mythiques micros des marques Neuman, Mélodium, Shure, etc.

Des générations de magnétophones comme le célèbre Nagra, magnétophone autonome de reportage à moteur à ressort de 1953, des tourne-disques et une impressionnante machine à graver les disques souples utilisés dans les studios dès 1935.

Une collection de matériel de studio dont un magnétophone analogique 16 pistes des années 70, un magnétophone numérique 24 pistes, des enceintes acoustiques de studio Elipson et beaucoup d’autres pièces encore, etc.
La Collection Télévision

De moindre importance par la quantité d’objets qui la constitue, la Collection Télévision est aussi qualitativement riche de pièces rares et de prototypes retraçant les origines et les débuts de la télévision en France (1935).

On y trouve des récepteurs de télévision mécanique des années 1930 qui précèdent la télévision électronique des années 1945-1955. De curieux récepteurs diffusent alors en noir et blanc et en 441 lignes des images un peu floues du couronnement de la reine d’Angleterre.

Une collection de tubes électroniques, dont des iconoscopes de 1945 et des caméras, permet de passer derrière l’écran pour pénétrer les secrets de fabrication de cette boîte à images.

La Collection d’affiches publicitaires

Une collection d’affiches publicitaires originales, toutes consacrées à la radio et à la télévision et signées par des affichistes célèbres, témoigne du dynamisme commercial des constructeurs de radio et de télévision.
L’origine des Collections muséales

Dès 1935, devant l’évolution rapide des techniques de radiodiffusion, l’idée d’un musée consacré à
l’histoire de la radio est lancée par le Colonel Brenot, assistant du Général Ferrié, promoteur de la
TSF en France. Il faudra attendre les années 1960 pour que ce souhait se réalise.
En 1964, à la création de l’ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision Française), l’Association des
anciens de la TSF – Télégraphie Sans Fil – se mobilise pour obtenir la création d’un Musée,
regroupant aussi bien du matériel de production en studio que du matériel de réception destiné aux
auditeurs.
Un premier fonds est constitué réunissant des objets donnés ou prêtés par le Musée des Arts et
Métiers, par l’Ecole Supérieure d’Electricité, complété par des appareils emblématiques conservés
dans les services techniques de l’ORTF.
Le 22 octobre 1965, Pierre Sabbagh sollicite le grand public, au cours de l’émission de télévision
« Avis aux amateurs », pour qu’il enrichisse, de ses dons, le futur Musée de la radio et de la télévision.
Les dons affluents de tous côtés : de France mais aussi d’Angleterre, de Suisse, de Belgique,
d’Allemagne, d’Italie, dons de particuliers mais également d’institutions et de Musées étrangers
comme le Musée national de la Science et de la Technique de Milan pour des appareils Marconi. Les
dons des familles de pionniers tels qu’Edouard Branly, Gustave Ferrié, Eugène Ducretet, Ernest
Roger complètent de façon inestimable, par des documents privés, ce premier ensemble.
Le projet va enfin se concrétiser en octobre 1966, sous l’impulsion de Jacques-Bernard Dupont,
Directeur général de l’ORTF, quelques années seulement après l’inauguration de la Maison de la radio par le Général de Gaulle (1963).

« On ne peut séparer, si ce n’est artificiellement – et sans profit – le passé récent, du présent et de
l’avenir proche. Tout se tient et, comme l’évolution de nos civilisations, comme le développement de la
science et des techniques, la vie d’un grand organisme comme l’ORTF est une création
continue
».(Jacques-Bernard Dupont, discours inaugural du Musée).

Inaugurée le 17 octobre 1966, la rétrospective « Radio et Télévision », qui deviendra « Le Musée de
la Radio et de la Télévision », est conçue comme une vitrine de présentation des programmes et des
dernières nouveautés technologiques de l’ORTF, prenant la suite des pièces historiques présentées
au Musée.
Le Musée est associé, dès l’origine, à la visite des studios et des grandes salles publiques de radio et
de télévision de la Maison de l’ORTF, dont l’architecture circulaire audacieuse, due à l’architecte
Henri Bernard, attire le public.

Le Musée de Radio France entre 1966 et 2007

Le Musée occupe, de 1966 à 2007, un large couloir circulaire situé au 2e étage de la couronne
extérieure de la Maison de la Radio qui, tout au long de ses 333 mètres, surplombe les studios.
Des ouvertures, insonorisées, permet aux visiteurs d’observer, sans gêner le travail, ce qui se passait
dans les studios d’enregistrement radio. Les collections sont alors présentées chronologiquement.

En 1966, accueilli et guidé par des hôtesses bilingues, habillées par le couturier Pierre Balmain, le
public découvre la maquette du bâtiment dont toutes les caractéristiques architecturales et
organisationnelles lui sont expliquées.
Le public assiste ensuite, en images, à la fabrication d’une émission de radio et poursuit sa visite par
la galerie consacrée aux grandes étapes de l’évolution de la radiodiffusion. Des appareils et
documents rares y sont exposés dans des scènes reconstituées.
Dans la galerie dévolue à l’histoire de la télévision, le public peut découvrir, en photos, les coulisses
de la fabrication d’une dramatique et la fabrication du journal télévisé, admirer des prototypes
précieux, mais aussi « faire de la télévision », grâce à un circuit fermé, en manipulant régies et
caméras, dans des décors spécialement installés.
La dernière partie de l’exposition est consacrée au rayonnement de l’ORTF dans le monde, avec la
mise à disposition d’un poste à cadran grâce auquel on peut, en composant un numéro, suivre en
direct les émissions en langue française destinées à l’étranger.

Le Service de la Recherche de l’ORTF a conçu, spécialement pour le Musée, un dispositif lumineux
fournissant des images abstraites couplé à un « phonogène chromatique », magnétophone à 12 têtes
commandées par un clavier et rangées dans l’ordre des douze demi-tons de la gamme musicale. Cet
appareil, mis au point par Pierre Schaeffer et Jaques Poulain, permet de transposer une bande
préenregistrée dans des tessitures différentes et est utilisé dans la musique contemporaine.

Autre curiosité un « téléscopitone » sorte de juke-box à images donne au public la primeur de
visionner, en avant-première, les émissions de leur choix.
Le premier studio de télévision de 1935, situé à l’époque rue de Grenelle, est recréé en 1972, avec
des éléments d’origine donnant à la partie télévision du Musée une nouvelle dimension plus historique
que complète l’exposition des premiers récepteurs prototypes ou commercialisés.

En 1974, Radio France, héritière du Musée, conserve l’aménagement de la partie historique
consacrée à la radiodiffusion. Les scènes reconstituées – comme le laboratoire d’Edouard Branly, une
tranchée de la guerre de 1914, le studio Radiola de 1922, un salon des années folles, la « tanière »
d’un radio amateur – restituent fidèlement l’ambiance de l’époque et permettent d’exposer en situation
les appareils. Des collections de récepteurs, de lampes et de micros sont exposées sous vitrine.
En fin de parcours, la projection d’un montage audiovisuel de quinze minutes présente au public un
panorama complet des programmes diffusés par Radio France.

En 1996, le Musée fête ses trente ans et a, pour l’occasion, réaménagé une partie des espaces
dédiés à la radio depuis 1945, enregistrement et diffusion, et transformé la muséographie de la galerie
de la télévision.

En 2005, le Musée installe, pour évoquer la guerre des ondes, un espace consacré à Radio Londres
avec une reconstitution du studio de la BBC d’où le Général de Gaulle lança l’appel historique du 18
juin 1940.

Depuis 2007, en raison des travaux de réhabilitation de la Maison de Radio France, les espaces
d’exposition sont fermés au public.

Contact : musee@radiofrance.com

Bonjour,

Merci pour les explications.
Vivement l’ouverture.

Cordialement.

Joël Poulain

Merci pour ces explications.
Mais une réouverture au public est-elle réellement prévue ?

J’ai eu l’occasion de donner deux appareils au musée (un transistor anglais Hacker « Herald » et un radio-phono Clarville M150 AM/FM, en 2008 je crois).
Le musée venait de fermer ce qui fait que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le visiter :frowning:

Il en est de même pour le musée du château de Pignerolle également fermé au public, et attention à l’avenir du musée de l’aventure du son dans l’Yonne …

Bonjour,

Contrairement à Internet, Intranet est un site restreint aux salariés d’une entreprise.
Le site intranet de Radio France vient d’être renouvelé.
Le site du Musée ci-dessus a été supprimé.
Ce qui fait que les salariés qui débutent à Radio France ne sauront pas qu’il y a avait autrefois un Musée.
Bien que le Musée soit fermé depuis 2007, les salariés puisaient dans ce site une culture de l’histoire de la radio.
Aujourd’hui, c’est le site intranet du Musée.
D’une part, nous savons que l’INA est aujourd’hui propriétaire des collections.
D’autre part, que les travaux de réhabilitation de Radio France dureront jusqu’en 2023. A cause de ces travaux nous manquons d’espace. Une partie des bureaux sont implantés avenue du général Mangin, au Tripode, dans des préfabriqués.
A mon avis, nous ne pouvons pas espèrer de réouverture à Radio France.
Le standard de Radio France, devrait peut-être vous diriger vers un service de renseignement : 01 56 40 22 22

Cordialement