Vitesse des disques vinyles

Depuis des années, je remonte mon gramophone, frein serré, sans problème…parce que je ne vais jamais jusqu’au bout! en remontant vigoureusement jusqu’au bout, on a en effet des chances de casser ou décrocher le ressort: la cata!.D’où la recommandation de faire tourner le plateau pendant le remontage, ce qui évite ce coup de boutoir à la fin. Sinon, avec des disques en bon état et une aiguille changée toutes les deux ou trois faces, je vous assure que la vitesse est parfaitement stable et le son …aussi bon qu’il peut l’être avec ce type d’amplification (uniquement mécanique) :wink:

Bonjour,
J’ai vu ce Dimanche chez une connaissance,quelques 78 tours « Polyvox » (marque incertaine,car « j’ai la mémoire qui flanche… » adresse 52,Ravenstein Building Shell,Bruxelles;dont les titres sont manuscrits.L’étiquette précise en outre : « utilisez des aiguilles courbes ».Il s’agit vraisemblablement d’une gravure à la demande dans le magasin de disque situé à cette adresse! Quant à l’utilisation d’aiguilles courbes ou courbées je m’en remets à la science des intervenants. :blush:

une aiguille en S amortissait un peu les vibrations verticales (parasites) tout en conservant intacte la vibration horizontale porteuse du son. Si je me trompe, vous aurez tous les détails sur le site de Marie-claude Steger:
phono.org/steger.html

Pour répondre à Georges. Je ne connais pas les disques « Polyvox » mais je supose qu’il s’agit de disque qui étaient enregistré directement ce que l’on appelle couramment en France des disques « Pyral » du nom de la marque qui fabriquait les disques vierges.
Ces disques assez fragile devaient etre lu avec une aiguille courbe.
Ces disques étaient utilisés, en autre, par les radio et par les studios qui enregistraient des disques pour les particuliers. Ces disques étaient directement gravé et non pas préssé. Il existe de telle disques en sillon normal 78 ou 33 tours ou microsillon 33 ou 45 tours.
Daniel

Bonsoir à tous ,
Il y a une donnée technique qui m’échappe: vous écrivez, Daniel, que les disques Pyral étaient gravés et non préssés. Autant pour presser, je comprend que l’on partait (je crois) d’un disque « mère » pour en faire un certain nombre d’exemplaires. Dans le cas du gravage"direct", quelle était alors la source sonore de départ ? Et comment faisait-on pour reproduire plusieurs fois la même musique ou chanson?
Amicalement, Mécano

…par contre, il existe des disques « Polydor »: j’ en ai plusieurs

Les disques Pyral n’étaient pas destinés à la vente mais servaient d’épreuve pour juger de la qualité d’une prise de son et du montage à une époque où les magnétophones n’étaient pas aussi répandus que maintenant. Ils étaient effectivement gravés par un « pick-up » spécial à déplacement tangentiel. Et l’écoute devait en être faite avec de grandes précautions si on voulait pouvoir l’effectuer plusieurs fois, étant donné leur fragilité.

MD

Bonjour,
Cela doit bien être des disques gravés en direct-life…mais je n’ai pas eu la sensation qu’ils étaient plus fragiles que les disques standarts,je vérifierai.
Ou trouve-t-on des aiguilles courbes et sur quel appareil les monte-t-on?

Voici, à titre documentaire, un de ces disques genre Pyral. C’est tout ce qui me reste d’un meuble combiné radio+enregistreur de disques que j’ai eu il y a bien longtemps. Il s’agit en l’occurence d’un disque Voxia (procédé Horace Hurm et Duprat). C’est une feuille métallique assez mince et souple recouverte de gomme laque. On voit que la gomme laque a une fâcheuse tendance à s’écailler. Ce sont des supports très fragiles, à ne lire qu’avec une platine moderne et quelques grammes de pression. Surtout pas avec un Crapophone made in India !
Ce disque, hélas ne présente aucun intérêt documentaire. C’est un enregistrement d’amateur d’un radio concert non identifié de la fin des anéées 30 avec un rapport signal/bruit assez désastreux.
L’intérêt est seulement dû à l’étiquette et au nom d’Horace Hurm, bien connu des radiophiles …
voxia.jpg

Cher monsieur Fradet, j’ai quelque doute sur l’authenticité « pyralienne » du disque « procédé Horace Hurm ». Ce qu’on appellait « disque Pyral » dans le métier de l’enregistrement sonore était, comme l’indique cette citation de la TGB (gallica.bnf.fr/anthologie/D5/T5-3-Gloss.htm) :
"[…] disque acétate, ou encore " disque Pyral « , du nom de la société Pyrolac qui en fournissait le matériau. Utilisé des années 1930 à la fin des années 1950, le disque à gravure directe peut être considéré comme l’ancêtre de la bande magnétique, car il permettait des enregistrements sonores instantanés et en direct, sans passage par la fabrication intermédiaire d’une matrice. Le principe de fabrication en est simple : une âme en aluminium (plus rarement en zinc) sur laquelle est collée une laque en nitrate de cellulose plastifié avec de l’huile de castor […] »

Voici une image d’un tel disque. Vous pourrez noter que le matériau n’est pas dans un bon état de conservation, ce qui confirme la fin de la citation de la TGB : « malheureusement, sa grande fragilité sur le long terme explique son abandon et la nécessité d’une restauration et d’une sauvegarde par copie sur supports numériques pour les documents conservés dans les collections nationales ».

Il s’agit donc bien d’un support en aluminium sur lequel était coulée une mince couche d’acétate. De quoi, je n’en sais rien. Mais il est certain que ce support était aussi utilisé par des maisons qui vous permettaient d’effectuer un enregistrement personnel et de repartir avec. Je possède ainsi un Pyral dont le titre est : « Pages profanes par Madeleine Ignal, Jean Boitier et Guy Poindron de l’ensemble vocal César Franck » (j’abrège). Il est enregistré sur les deux faces alors que les professionnels n’utilisaient le plus souvent qu’une seule face.

Bien cordialement

MD
PYRAL_1.jpg

Il faudrait faire appel au chimiste de service et lui faire analyser un Pyral et un Voxia. Peut-être que la matière est la même (acétate de castor !) et que seule la marque diffère pour raisons commerciales …
Encore une grave question à éclaircir !

Pyral n’était pas la seule firme a commercialisé des disques pour l’enregistrement direct. J’en posséde de différente marque comme Star Publi Ciné (société qui diffusait des pubs sonores dans les cinéma); Radionord (nom d’un studio d’enregistrement de Dunkerque) etc… Comme ces marques ne possédaient pas d’usine il est propable qu’il étaient fabriqué par Pyrolac comme d’ailleurs les disque de la RTF. Je posséde également des disques américains du même type qui eux devaient etre fabriqué par des firmes américaines.
A noter qu’il y a un reportage sur la fabrication des disques Pyral à l’usine Pyrolac dans le numéro d’aout 1939 de la revue Radio REF.
Les disques Pyral se conservent mal car au bout de quelques décénnies la couche de verni se craquelle et se détache de son support métallique. Par contre je posséde des disques à support carton de 1934 qui eux se sont bien conservé car il suporte mieux les différences d’hygrométrie et de température le carton se gondolant en même temps que le verni tandis que le verni et le métal ne se déforme pas simultanement.
Daniel

En complément de mon message d’hier j’ai oublié de préciser qu’une machine pour graver les disques dit Pyral est exposé au Musée de Radio France situé à la Maison de la radio à Paris.
Daniel

Bonjour,
Un peu de technique pour expliquer qu’avant guerre les pick-up haute fidélité utilisés par les Pro partaient de l’intérieur vers l’extérieur.
Pour une fréquence donnée, étant donné que la vitesse linéaire est variable la distance sur laquelle elle se grave sur le disque l’est également: plus courte à l’intérieur et plus longue à l’extérieur;les hautes fréquences de l’époque (entre 4 et 5 K cycles) se présentaient au centre du disque comme une succession serrées de petites bosses dont la lecture était; limitée à la moitié du diamètre de l’aiguille et comme l’on utilisait,pour ne pas endommager les sillons,des aiguilles tendres que l’on réaffutait entre chaque lecture et que celles-ci s’usaient en cours de lecture présentant au fur et à mesure un profil de moins en moins effilé ; il est évident qu’elles reproduisaient en fin de lecture plus fidèlement les hautes fréquences à l’extérieur qu’à l’intérieur du disque; CQFD .Georges

Au sujet des graveurs de disque 78 tours, voici deux pubs parues dans Science et Vie en 1935, pour les appareils Soubitez Frères.
J’ai un appareil Soubitez depuis quelques années, qui n’est pas celui-ci, il s’agit uniquement du graveur reproducteur, avec ampli, mais sans la radio.
Je ne l’ai pas encore restauré, car il manque un palier au moteur et il faut refaire cette pièce mécanique. Par ailleurs il me manquait jusqu’a peu de temps un burin de gravage, mais je m’étais procuré des disques Pyral vierges dans une bourse.
Il y a 15 jours, j’ai déniché un autre graveur, la platine du graveur est une Thorens, et l’électronique est de construction artisanale mais soignée.
La partie électronique consiste en un pupitre mélangeur avec 2 enrtées micro et une entrée PU, suivie d’un ampli PP équipé de deux EL12. Il peut être utilisé pour la sono ou comme ampli de gravure. Il est équipé d’un burin et pourrait être utilisé après quelque menues réparations.

Question : est ce que quelqu’un possède de tels appareils et à déjà fait l’essai de gravure d’un disque ? Vos expériences sur ce sujet m’intéressent.

Images en question
Soubitez 77.JPG
Soubitez 77(2).JPG

Bonjour,
Je n’ai aucune expérience dans l’enregistrement « privé » sur disque.Je possède d’ailleurs un enregistreur-lecteur " DIMAFON" complet (vraisemblablement un dictaphone) cables,micro et aiguilles (burin?) mais comme je n’ai jusqu’à présent trouvé aucun disque je n’ai pas pu le tester.
Et quel type de disque me faudrait-il? je l’ignore également. Je continue à chercher…Georges

Re-Bonjour,
Photos de l’appareil que je possède radiomuseum.org/r/assmann_di … dukta.html
Georges

J’ai aussi cet appareil, mais avec le bras de lecture cassé.
Il n’enregistre pas par gravure mécanique, mais par tête magnétique sur un disque magnétique spécial. Il doit aussi y avoir aussi un système de guidage des pistes magnétiques au moyen d’un sillon mécanique, mais je n’ai janais vu cet appareil complet avec ses disques.

Bonjour,

En 1946, une expédition française au Congo utilisait l’enregistrement par disque Pyral, lourd et volumineux…

europeana.eu/portal/exhibiti … +2+11.jpeg

europeana.eu/portal/fr/exhib … and-images [Expositions 1946 Mission Ogooué-Congo Le son et l’image]
europeana.eu/portal/fr/exhib … ro_8874-js [Expositions 1946 Mission Ogooué-Congo Des documents sonores et visuels fascinants]
europeana.eu/portal/fr/exhib … ro_8901-js [Expositions 1946 Mission Ogooué-Congo Postérité]
(archives.crem-cnrs.fr/archives/f … MH_Rouget/ [Fonds : Fonds Gilbert Rouget (1916- )],
europeana.eu/portal/en/exhibitions/foyer,
europeana.eu/portal/fr/collections/music)
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