— Effectivement, en recherchant sur le Net, je suis tombé sur ce site :
http://hammondorgan.wikeo.net/, où on explique “en long, en large et en travers” l'histoire de l'orgue Hammond à roues phoniques !
— Il n'y a pas de courroies pour entraîner l'axe principal, mais il y a tout de même un ressort pour accoupler l'axe du moteur à cet arbre principal, pour compenser le défaut d'alignement entre le moteur et l'arbre.
— Il y a deux moteurs pour l'orgue : un moteur “de démarrage” qui tourne un peu plus vite que la vitesse de synchronisme et un moteur synchrone qui entraîne l'arbre principal à la bonne vitesse. Ils ne connaissaient pas le moteur à hystérésis, à l'époque ! D'ailleurs, il y a deux interrupteurs : un interrupteur “fugitif” pour le démarrage et un interrupteur normal pour le moteur synchrone.
— Les capteurs doivent sauf erreur être constitués d'un aimant cylindrique autour duquel on enroule quelques dizaines, voire quelques centaines de spires de fil fin. C'est ce qu'on appelle un capteur à réluctance : le fait de déplacer un morceau de fer devant un aimant entouré d'une bobine fait varier le champ magnétique de l'aimant et induit une tension dans la bobine ! À moins qu'il n'y ait une deuxième bobine dite “de magnétisation”, parcourue par un courant continu de faible valeur…
— Pour l'adapter au 230V 50 Hz, on pourrait changer le moteur et monter deux roues d'engrenage dans un rapport 15/18, c'est-à-dire 18 dents (ou un multiple) sur le moteur et 15 dents sur l'arbre principal. On préfère le moteur 1500 tours/1800 tours (à 4 pôles) à cause de son silence, surtout s'il est équipé de bagues en métal fritté pour les paliers du rotor.
— J'y ai aussi appris qu'un octave (les 12 notes) a les mêmes roues phoniques avec le même nombre de dents (2, 4, 8, 16, 32, 64, 128 mais pour le 8e octave, tailler des roues de 256 dents était très difficile !), mais que ce sont des engrenages qui fixent la vitesse de rotation des roues phoniques pour donner les 12 notes de la gamme. Le nombre de dents des roues double d'un octave à l'autre, ce qui ne fait que 24 engrenages à fabriquer pour les 12 notes de l'octave, à multiplier par le nombre d'octaves !
— La richesse du son était donnée par le déphasage entre les roues phoniques, déphasage presque impossible à reproduire en électronique !
— Alors, tu vois, Bricolou85, je n'ai pas perdu mon temps ! Mais je connais ces variantes à poulies et courroies pour les avoir vues dans des magnétophones à bandes et des tourne-disques !
— Cordialement !