’avril 1984 à 1986, Radio musiques service émettait à Mayenne et autour, en jouant au chat et à la souris avec le gendarme des ondes. Comme d’autres radios libres, elle finira par être autorisée.
Au tout début des années 1980, la France vit une révolution médiatique, avec la remise en cause du monopole d’État sur la bande FM par le président de la République, François Mitterrand. Et Mayenne n’y échappe pas. Le 6 avril 1984, RMS, pour Radio musiques services, voit le jour.
« On a commencé sur la fréquence de 104 MHz avec un émetteur construit par mon frère Stéphane, avec des composants de CB (des émetteurs-récepteurs destinés aux radioamateurs, NDLR), raconte Christian Laigle, cofondateur avec son frère, aujourd’hui décédé, de la station. L’antenne était installée chez nous, sur le vasistas du grenier… C’était du bricolage, qui permettait d’être entendu dans un rayon de 1,5 km ! »
Les premières émissions en direct
Tout ceci se fait sans l’approbation de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, l’ancêtre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). « Là, c’était un essai, c’était pirate… » Une semaine plus tard, ils recommencent le samedi et le dimanche de Pâques : « C’était nos premières émissions en direct. Comme on n’avait pas beaucoup de disques, nos copains et les auditeurs amenaient les leurs. Ensuite, ça s’est élargi avec la création d’une association et l’arrivée d’animateurs bénévoles. »
Toujours sans autorisation, la station continue les prises d’antennes le samedi soir et tout le dimanche. « Mais en février 1985, TDF (Télédiffusion de France, qui avait un rôle de gendarme des ondes à l’époque, NDLR) débarque et nous demande de cesser d’émettre. » Ce que RMS accepte.
Cordialement