L’industrie phonographique renaît avec le streaming

Bonjour,

L’industrie musicale renaît avec le streaming
Le nombre d’abonnés payants aux plates-formes qui permettent d’avoir accès à de la musique en ligne, est passé de 8 millions à 68 millions en cinq ans.

Le Monde | 27.12.2016 à 06h34 • Mis à jour le 27.12.2016 à 10h28 | Par Nicole Vulser

« L’industrie phonographique est partie pour dix ans de croissance. » Après environ deux décennies d’effroyable marasme dans ce secteur, Pascal Nègre, l’ancien PDG d’Universal Music qui vient de lancer sa nouvelle société #NP avec Live Nation, montre-t-il un optimisme irraisonné ? Il est loin, en tout cas, d’être le seul.

Les labels et les producteurs indépendants reprennent confiance. La renaissance mondiale de l’industrie musicale s’explique par l’explosion du streaming (écoute en ligne gratuite ou payante, sans téléchargement), qui permet d’avoir facilement accès à des millions de titres.

En cinq ans, les ventes mondiales de streaming ont quadruplé et le nombre d’abonnés payants à ces services de musique en ligne est passé de 8 millions en 2010 à 68 millions en 2015, selon l’IFPI (International Federation of Phonographic Industry).

Et depuis le début de l’année 2016, le streaming explose ! A tel point que Giasone Salati, analyste chez Macquarie Securities, parie, d’ici à 2025, sur une multiplication par neuf du chiffre d’affaires mondial des plates-formes de streaming, grâce à l’envolée des Spotify, Apple Music, Tidal, Pandora, Amazon Music et à la conversion des services gratuits en payants.
Chez Warner Music, depuis le mois de mai, les recettes mondiales issues du streaming ont dépassé celles qui provenaient des CD. Rien qu’en France, Thierry Chassagne, président de Warner Music France, vise 150 millions d’euros grâce au streaming cette année.
Bonne fin d’année à tous

Bonjour,

Il s’est vendu 1,7 million de platines cette année, deux fois plus que l’an dernier. Les consommateurs les plébiscitent.

On le surprend en train d’examiner une belle paire d’enceintes laquées noir, pendant que Marlène sa femme a filé en douce vers la caisse. Marcel Amont savoure. « Pour Noël, je vais enfin l’avoir, ma petite platine vinyle, lance victorieux le chanteur des années âge tendre. Cela fait des années que je la tanne pour qu’on en installe une dans la bibliothèque. Tant pis pour les bibelots ! Toute la famille va pouvoir profiter des disques qu’on s’échange avec Hugues Aufray », glisse-t-il, avec un petit air malicieux.

Surprise ! Les platines que l’on croyait rangées au rayon antiquités font leur grand retour. Et il n’y a pas que les jeunes hommes de 87 ans comme Marcel Amont qui craquent ! « Depuis cette année, la platine n’est plus réservée aux puristes, tout le monde s’y intéresse, le sexagénaire qui veut réécouter ses vieux Bob Dylan qui prennent la poussière, le quadra qui trouve l’objet beau et sympa, le jeune de 15 à 20 ans qui trouve que c’est cool d’écouter l’intégrale de David Bowie, rééditée en version collector », explique François, petit disquaire indépendant parisien.

Un «plaisir simple»

« C’est fou, ce qui se passe, renchérit Jean-Marie Hubert, organisateur du Salon son & image. Denon, Dual, Audio-Technica, tous les anciens fabricants se relancent dans le vinyle. La seule nouveauté, que Sony a présentée lors du dernier salon CES de Las Vegas, c’était une platine. Panasonic vient de remettre en rayon sa célèbre Technics SL-1200, la meilleure complice des DJ, et Thorens, qu’on croyait mort, a remonté une usine en Suisse », détaille-t-il.

Portatives, en plastique, en aluminium, disponibles sur les sites spécialisés, les platines sont partout. Pourquoi ce retour en grâce? Pour Alban Pingeot, le PDG de MPO, la dernière grosse usine tricolore de pressage de microsillons, installée en Mayenne, « Ecouter un vinyle, c’est toute une expérience. La génération des 20-30 ans qui n’a connu que le CD ou le MP3 est en train de redécouvrir ce plaisir simple. » Chez MPO, on produit sept jours sur sept 15 millions de petites galettes par an, tant la demande explose ! Car la platine n’est que la face B de l’incroyable boom que connaît la petite galette noire : « Cette année, il se vendra 1, 7 million de platines, plus du double qu’en 2015 », précise-t-on au Syndicat national de l’édition phonographique (Snep).


Pas qu’un effet de mode

Ce triomphe, personne ne l’avait anticipé ! Pas les grands labels, encore moins les grandes enseignes : « C’est simple, le mois dernier, le poids du vinyle, c’était 10 % de nos ventes, explique Olivier Garcia, directeur musique de la Fnac. Là, on est largement au-dessus du simple effet de mode », constate-t-il.

Pourtant, à la Fnac des Ternes à Paris (XVIIe), seulement une dizaine de modèles de platines se battent en duel dans les rayons, mais des nouvelles références sont attendues. Un vendeur de l’enseigne ne cache pas son enthousiasme, même s’il se souvient du scepticisme initial « Il y a sept ans, quand j’en ai parlé, on m’a ri au nez. Pourquoi pas le retour de la cassette m’avait-on répondu ! »
Le Parisien, 21 décembre 2016

Bonsoir, malheureusement à la « Rnac » ils n’ont pas la vraie SL-1200mkII mais un copie « Audio-Technica » avec ces foutues sorties usb et aussi tout un tas de « charrusb » plus décorative que musicales :imp:

La k7 audio revient à la mode depuis quelques années déjà, mais on trouve plus un seul magnéto neuf pour les écouter, il n’y a que des ■■■■■■■■■■■■ qui se font battre par n’importe quel dictaphone mono déglingué !
Il y a même un « cassette store day », équivalent du disquaire day, le seul jour où il ne faut pas acheter de k7 car vendues aux prix spécial hipsters :smiling_imp:

Bonsoir,

Comme tout le monde le sait, « c’est dans les vielles casseroles que l’on fait la meilleure soupe » donc utilisez une platine d’époque avec un ampli d’époque qui possède une entrée phono RIAA, un cassettophone ou un tape-deck d’époque et vous aurez le rendu sonore d’époque … :wink:

+1.

A +.

Royaume-Uni : record de ventes de vinyles depuis 25 ans

Par Anaïs Cherif | 04/01/2017, 15:01 |

3,2 millions de vinyles se sont vendu en 2016 au Royaume-Uni, selon l’association interprofessionnelle British Phonographic Industry. Les ventes de microsillons ont décollé de 53% au Royaume-Uni en 2016, pour atteindre 3,2 millions d’unités écoulées. Ce n’était pas arrivé depuis 1991. En parallèle, le streaming continue de s’imposer face à des ventes de CD en berne.
Le vinyle continue de faire son grand retour. Au Royaume-Uni, 3,2 millions de microsillons noirs ont été écoulés en 2016… loin des 200.000 ventes enregistrées en 2007. C’est une hausse de 53% par rapport à l’année précédente, selon le rapport de l’association interprofessionnelle British Phonographic Industry (BPI) publié mardi. Pour la 9e année consécutive de croissance, c’est un nouveau record : de tels chiffres n’étaient pas arrivés depuis 1991, où Simply Red dominait les ventes avec « Stars ».

David Bowie en tête des ventes

Cette année, les ventes ont été boostées par David Bowie et son « Blackstar », sorti au moment de son décès en janvier dernier. Cinq de ses albums se retrouvent dans le top 30 des meilleures ventes. « La vitalité du renouveau du vinyle s’illustre par le fait que plus de 30 titres ont vendu à plus de 10.000 exemplaires en 2016, contre seulement 10 en 2015 », assure la BPI.
Ce succès est attribué à la nostalgie des baby-boomers et aux jeunes, attirés par l’aspect collector de l’objet. Dans le top 10 des meilleures ventes de vinyles, Bob Marley côtoie Prince, Nirvana ou les Beatles - quand les artistes les plus streamés sont Drake, Justin Bieber et Rihanna. « Les gens pensent que les millenials utilisent seulement le streaming et le digital, avance au Guardian Vanessa Higgins, PDG des labels indépendants Regent Street et Gold Bar Records, et membre du conseil de BPI. Mais je pense que nous allons voir au cours des prochaines années que de plus en plus de jeunes veulent encore quelque chose de tangible et de réel. Et c’est là que le vinyle prend le rôle que jouait le CD », alors que les ventes de disques ont chuté de 11,7% en 2016 au Royaume-Uni.
Les vinyles, seulement 5% du volume des ventes

Face à cette demande croissante, les microsillons ont fait leur apparition dans les rayons des magasins de grande distribution, comme Tesco en septembre 2015 ou Sainsbury’s, et les magasins de déco comme Tiger. Les disquaires indépendants continuent de tirer leur épingle du jeu avec des événements, à l’image du populaire Record Store Day, journée annuelle de promotions. Le fabricant Panasonic, ayant arrêté la production de platines face au désamour du vinyle, a relancé sa marque Technics en janvier 2016. Dans un communiqué, le japonais expliquait : « Malgré la concurrence des CD puis des fichiers dématérialisés, les platines vinyles connaissent un retour fracassant et une demande toujours plus forte des consommateurs. »

Pour autant, le vinyle reste un marché de niche - leurs ventes représentant seulement 5% du volume du marché de la musique au Royaume-Uni. « La croissance de la consommation de musique en 2016 a été alimentée par l’explosion du streaming audio, qui a augmenté de 500% depuis 2013, et la résilience relative des formats physiques », détaille dans un communiqué Geoff Taylor, directeur de la BPI. L’année dernière, le streaming a totalisé 45 milliards d’écoutes outre-manche.

Cordialement

Bonjour
Ce regain d’appétence pour les disques « vinyle » et autres supports audio en résine vient surtout du fait que leurs pochettes, leurs « albums » avaient du "chien " Nous avions dans les mains une partie de la poésie d’une musique aimée et donc le désir de se l’approprier… En face il y a quoi? Des petites galettes de plastique semi transparent, logés dans des boites de plastique très fragiles avec une feuille de papier indiquant le nom de l’artiste et sa bobine dessus.

Obispo vient de sortir un « collector » de 3 CD qui est la copie exacte en miniature de ce qu’étaient les beaux albums des années 60/80. Objet particulièrement bien soigné pour une fois.

Puis il y a aussi l’usure… Un vinyle bien lu avec une tête légère, un diamant conique (ce qui devient rare) pour que cela gratte, faut des dizaines et des dizaines d’écoute…Si rangé à plat, 20 ans après on le prends, on l’écoute… Rien de changé! Un CD c’est la surprise…Parfois (souvent) cela se lit bien. Parfois non, alors qu’il n’y a aucune rayure…

Il me semble que l’idéal serait d’avoir des albums avec vinyle ET un CD en prime. Cela inciterait à vraiment acheter et non copier ce que de toute façon on écoute jamais très longtemps.

Les abonnements aux plates-formes de streaming comme Deezer ou Spotify sont en train de rattraper le CD. Changement d’époque.

Les fabricants de voitures misent sur le digital

Combien de nouvelles voitures ont encore un lecteur CD ? Dans la nouvelle Renault Scénic, on pourra même écouter ses disques préférés sur Spotify et Deezer (NDLR : les principaux sites d’écoute de musique en ligne) en les choisissant sur un écran tactile inclus dans le tableau de bord. « Chez Renault, plus aucun modèle n’a de lecteur CD en série, confirme un porte-parole de la marque. Et c’est une option très peu prisée. Même les clients les plus âgés ne la prennent presque plus. »

« Nous avons été précurseurs dès la nouvelle Clio en 2012, assure le porte-parole de Renault. Sur le tableau de bord, qui est la partie la plus chère d’une voiture, nous avons remplacé le lecteur CD par un écran, qui réunit cartes GPS, prises pour clés USB et parfois jack, et désormais les applications dupliquées sur votre smartphone. C’était un pari sur la dématérialisation de la musique et l’avenir nous a donné raison. »

Les lecteurs CD disparaissent des ordinateurs portables

La majorité des nouveaux ordinateurs portables est vendue sans lecteur CD-DVD. « 60 en ce qui concerne Lenovo, précise Thomas Tran, chef de produit au sein de cette marque chinoise, qui représente 15 des ventes grand public en France. Deux raisons à cela : d’abord la demande des consommateurs a baissé depuis quatre ans. Que ce soit les mélomanes ou les fans de jeux vidéo, ils vont de plus en plus vers le digital. Ensuite, les consommateurs veulent des ordinateurs plus fins, plus légers et plus autonomes. Le lecteur CD prend de la place. Il va finir par disparaître. »

La plus grande usine supprime les chaînes de CD

La plus grande usine française de fabrication de vinyles et de CD, basée à Villaines-la-Juhel (Mayenne), a vu pour la première fois en 2016 le chiffre d’affaires du vinyle dépasser celui du CD . Fournisseur en Europe et aux Etats-Unis, MPO a fabriqué 13 millions de disques vinyles l’an dernier, alors qu’il était tombé à 3,7 millions en 2010. Pendant que le nombre de CD qui sortaient de l’usine a diminué de moitié, de 64 millions en 2010 à 31 millions en 2016. « Pour faire face à la demande, nous avons remplacé des chaînes de fabrication de CD par de nouvelles presses de vinyles », précise Frédéric Mallefond, directeur commercial vinyle chez MPO.

Les maisons de disques préfèrent le digital et le vinyle

Universal a demandé à ses équipes d’augmenter les ventes de vinyles de 300 % cette année. Pendant ce temps, elles développent de nouvelles équipes qui ne travaillent que sur le développement du streaming et le marketing autour de cette nouvelle façon de consommer la musique. « Il s’agit de tester des nouveaux artistes ou des nouvelles chansons sur des playlists créées sur Deezer ou Spotify, explique un professionnel de la musique. Ça permet de voir en temps réel si ça plaît. »

Le Parisien

Ce sont exactement les même guignols, qui ont tout fait pour enterrer le vinyle il y a vingt cinq ans, qui essayent de nous convaincre du renouveau de ce produit aujourd’hui.
(comme si on attendait après eux pour savoir ce que l’on à besoin…)

Mais il y a un truc qui ne change pas… ils ont besoin de nos tunes. :wink:
D’où les tonnes de blabla euphorique sur le sujet.

Jack White va ouvrir sa propre presse à vinyles à Detroit

Le label de Jack White, Third Man Records, basé à Detroit, vient d’annoncer l’ouverture imminente d’une nouvelle usine de pressage de vinyles aux Etats-Unis.
Une bonne nouvelle pour l’industrie du vinyle aux Etats-Unis, et plus particulièrement à Detroit.
Le vendredi 13 janvier, Third Man Records, le label de Jack White, a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux pour nous informer de l’arrivée imminente d’une nouvelle usine de pressage. Même si peu d’informations existent encore à ce sujet, la nécessité d’une autre presse à vinyles aux États-Unis est indéniable.
Plus tôt ce mois-ci, Underground Resistance annonçait devoir numériser sa musique et migrer sur Bandcamp pour compenser les délais trop importants des livraisons de vinyle.
Pour l’heure, rien sur la date d’ouverture officielle de l’atelier de pressage.
Même si depuis 2009, le quartier général du label de Jack White est basé à Nashville dans le Tennessee, l’usine fera partie de la boutique de Third Man Records à Detroit, dans le quartier de Cass Corridor.

THIRD MAN PRESSING
En se décrivant comme « le label qui a rendu le vinyle important de nouveau », notamment grâce au record de vente de l’album de Jack White Lazaretto (60 000 vinyles écoulés), Third Man promet aux futurs clients la possibilité de « découvrir l’usine de pressage de vinyles la plus incroyable au monde », rien que ça. Dans un article du Daily Detroit, Jack White avait précédemment révélé que l’usine disposerait d’une fenêtre permettant aux curieux de voir l’intégralité du processus de fabrication.

On se rappelle également qu’en 2016, Third Man avait réalisé un petit pas pour l’Homme et un grand pas pour la Musique en étant le premier label à faire jouer un vinyle dans l’espace.
Cordialement

Je rigole bien quand Renault dit qu’il n’y a plus de lecteur CD dans ses autos. Le fiston vient juste de s’en payer une neuve et le lecteur est bien présent. Non, ce n’est pas la mort du CD, loin de là. Dans les autres pays ça marche toujours. Il faut dire qu’en France tout disparaît… Y compris les gens civilisés.