Radios associatives, écoutez la différence

Bonjour, voici un article de La croix du 06/11/16

Souvent méconnues, même localement, ces radios rassemblent néanmoins un public fidèle, sensible à leur grande proximité et à leur ton parfois novateur.
C’est la force des petits, faire nombre ensemble. Les 687 radios associatives de France rassemblent chaque jour sur leurs ondes environ 1,2 million d’auditeurs, soit en moyenne 2,2 % de l’audience, l’équivalent d’une antenne nationale comme France Culture.

« Leurs 2 800 salariés représentent plus de la moitié de la radiodiffusion privée en termes d’emplois, explique Loïc Chusseau, délégué national aux affaires culturelles du Syndicat national des radios libres (SNRL) et directeur de Jet FM, basée à Nantes. S’y ajoutent 30 à 40 000 bénévoles. »

La part même du bénévolat montre la fragilité de ce secteur dont l’économie repose sur le Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER)?: augmenté de 1,7 million en 2017, ce fonds distribuait depuis des années 29 millions d’euros à des radios associatives plus nombreuses, ce qui diminuait l’enveloppe allouée à chacune.

« Comme nous bénéficions de ce fonds depuis les années 1980 en contrepartie d’une mission de communication sociale de proximité, nous en voyons les défauts, mais c’est un modèle unique au monde, envié ailleurs », rappelle Loïc Chusseau.

Ces subventions du FSER représentent entre un tiers et la moitié du budget des radios associatives. Le complément vient des collectivités locales et éventuellement de la publicité qui ne doit pas dépasser 20 % du chiffre d’affaires. À ces aides, RCF (Radios chrétiennes francophones), premier réseau radio associatif, qui attire quotidiennement 500 000 auditeurs sur ses 63 stations, ajoute la collecte de dons lors de huit campagnes annuelles.

Bouche à oreille« Chaque radio locale produit quatre à cinq heures de programme local et diffuse le programme national, explique Yvon Gargam, directeur de RCF Finistère et président de la Fédération française des radios chrétiennes. En Bretagne, nous diffusons deux émissions, ”Hebdo région” et “Hommes et entreprises de Bretagne”, que les rédactions des quatre départements bretons réalisent à leur tour. »
Le réseau apporte également plus de visibilité aux radios associatives qui n’ont pas les moyens de recourir à la publicité. Le site du CSA répertorie, ville par ville, chaque radio sans dissocier stations commerciales, publiques et associatives.

Le bouche à oreille demeure le principal vecteur de notoriété pour ces dernières. « Être présent sur les événements publics, dans les collectivités locales, auprès de partenaires, c’est le meilleur moyen de se faire connaître, explique Loïc Chusseau. Quand on fait un travail de qualité sur le terrain, on est reconnus et sollicités. » La proximité est le mot-clé pour comprendre la place des radios associatives dans le paysage audiovisuel français.

« Des voix novatrices et défricheuses »« Par la loi Catherine Trautmann du 1er août 2000, elles doivent mener sur leur territoire des actions culturelles et éducatives, ainsi que des actions dans la lutte contre les discriminations, en faveur du développement local et de l’environnement », rappelle Jean-Yves Breteau, président de la Confédération nationale des radios associatives (CNRA) et directeur de Radio Alpa au Mans. Elles tissent du lien social en donnant des informations locales et en permettant de prendre part aux débats du territoire.

« Les radios associatives découlent d’une conquête pour libérer la parole, poursuit Jean-Yves Breteau. Cette liberté demeure?: chacun peut venir partager ses idées et ses passions sur nos ondes. Les radios associatives forment également les journalistes et animateurs qui officieront demain sur les grands médias nationaux. » Elles apportent également un vent de liberté qui ne souffle guère ailleurs.

À Brest, l’association Longueur d’ondes a créé un festival – dont la prochaine édition se tiendra du 31 janvier au 5 février 2017 – pour défendre une radio de contenu et de qualité où le secteur associatif a toute sa place, estime Fabrice Derval, coordinateur de l’association?: « Si certaines sont dans la facilité de ne passer que de la musique et du bavardage, d’autres portent des voix novatrices et défricheuses qui manquent aux grandes radios nationales. »

Corinne Renou-Nativel

Merci c’est interessant.
Juste une question: On y parle de salariés, d’où viennnent les ressources?

Bonjour,

Merci pour votre question.
Par définition, une radio associative ne doit dépasser les 20 % de ses ressources par des revenus issus de la publicité.
En dehors de ses revenus publicitaires restreints, la radio peut être financée par une communauté, une mairie, voire une entreprise ou un mécène.
En général, la mairie ou agglomération apporte des locaux, la communauté de personnes oeuvre pour la bienfaisance de ses oeuvres.
En retour, la station est tenue d’apporter un crédit (moral) à ses contributeurs.

Cordialement

Bonjour,
très interessant.
Une question me taraude, quel est le coût de fonctionnement hors éventuel salaire d’une radio associative ou privé si celle-si utilise un émetteur FM stéréo de 500W ?

Je suis curieux, dans mon jeune temps pas si loin, je m’étais amuser à fabriquer un émetteur fm, j’étais en BTS électronique en 1992 et je m’étais amuser à créer ma propre radio (sans autorisation), l’émetteur faisait dans les 3W théorique et utilisait des 2N1711 de mémoires qui chauffaient beaucoup. L’alim se faisait avec un transfo de TV récupéré et régulé avec un LM317 qui chauffait beaucoup aussi. L’émetteur dérivait de plusieurs MHz mais à l’époque il n’y avait plus grand chose au dessus de 107MHz car les radios pirates des années 80 avaient toutes été saisies et j’étais obliger de jouer sur une des selfs pour ne pas monter sur la bande avia, l’émetteur était vraiment chatouilleux. J’ai du en brouiller du monde…
Je m’amusais le temps d’un après midi voir le soir de temps en temps. Le plus amusant, c’était de partir a pied ou en voiture avec les potes et de voir jusqu’où sa portait, j’arrivais à 2 bornes quand même. Les copains écoutaient, c’était sympas mais surtout totalement illégal. çà à durée le temps du BTS.
J’ai gardé cette passion de la bande FM, je me suis même acheter pour voir un émetteur chinois de 7W, un truc qui fonctionne très bien, je l’ai essayé pour voir et j’ai été surpris avec une dipôle FM de me recevoir à 10 bornes de chez moi en raze campagne. Je ne l’ai fait tourné qu’une fois car à 46 ans on est moins téméraire qu’a 20.
Cordialement
Bruno Piffret

Bonsoir, voila une radio associative d’utilité publique car elle intègre de la réinsertion dans le millieu du handicap.
fr.wikipedia.org/wiki/Vivre_FM

vivrefm.com/
:smiley:

Bonjour,
encore une info sur les radios associatives

Radios Privées Associatives composées de 557 stations

Groupement les Indés Radio composé de 132 stations :
100%, 47 FM, Activ Radio, Ado, Africa N°1, Alouette, Alpes 1/Alpes 1 Rhône-Alpes, ARL, Bergerac 95, Beur FM, Blackbox, Canal FM Sambre Avesnois, Cannes Radio, Cerise FM, Champagne FM, Chante France, Collines La Radio, Contact FM, Décibel (Bretagne), Delta FM (59, 62), Dici Radio (05), Direct FM, Durance FM, Echo FM, ECN, Emotion, Est FM, Evasion, FC Radio l’Essentiel, FGL-Fréquence Grands Lacs, Flash FM (Limousin), Flor FM, Forum, France Maghreb 2 (province), Fréquence Plus, Fusion FM, Galaxie (59), Générations (Ile de France), Générations (Lyon Métropole), Gold FM, Grand Sud FM, Happy FM, Hit West, Horizon (62), Hot Radio, Impact FM, Inside, Jaime Radio, Jazz Radio (D), Jazz Radio (B), Jordanne FM, K6 FM, Kiss FM, Kit FM, La Radio Plus, Latina, Littoral FM, Lor’FM, Lyon 1ère, Magnum La Radio, Maritima, Métropolys, Mistral FM, Mixx FM, Mona FM, Montagne FM, MTI, N’Radio, Nice Radio, Océane FM, ODS Radio, OÜI FM, Oxygène Radio (49), Oxygène Radio Laval ex O’FM, Plein Air, Plein Coeur, Radio 6, Radio 8, Radio Alfa, Radio Bonheur, Radio Camargue, Radio Caroline, Radio Cristal (14, 27, 76, 78), Radio Dreyeckland, Radio Espace, Radio FG, Radio Flash (30, 34), Radio Intensité, Radio Isa, Radio Jérico (57), Radio Latitude, Radio Liberté, Radio Mélodie, Radio Ménergy, Radio Mont-Blanc, Radio Numéro 1, Radio One, Radio Orient, Radio Scoop, Radio Star (PACA), Radio Star (Est), Radio Studio 1, Radio VFM-Vire FM, Radiocéan, RCA ex Radio Côte d’Amour, RCN Radio Catalogne Nord, RDL, Résonance (76), Rézo, RMB-Radio Montluçon Bourbonnais, RMN - La Bretagne en Musique ex RMN - Radio Montagnes Noires, RTS FM, RVA, RVM (08), Sea FM, Sud Radio, Sweet FM, Tendance Ouest, TFM, Tonic FM (71), Tonic Radio, Top Music, Totem, Toulouse FM, Tropiques FM, Urban Hit, Vibration, Virage Radio, Vivradio ex RV1, Voltage, Wit FM.

Cordialement

[quote=« ROGER33 »]
Merci c’est interessant.
Juste une question: On y parle de salariés, d’où viennnent les ressources?

C’est payé par les impôts prélevés chaque année et c’est en augmentation constante. :imp:
« Donc…c’est pas cher c’est l’état qui paye… » :laughing:
En une phrase c’est vos impôts qui entretiennent le système complet d’assistanat pour nourrir ce genre d’association qui ne rapporte pas un sous, parmi des milliers d’autres basées sur le même genre et sur des sujets divers :smiling_imp:

Pour Pascal-370 et ROGER33,

Les radios associatives reçoive une part de subvention pour leur permettre d’excercer, mais que ce soit clair que en aucun cas « vos » impôts financent les radios associatives. Les radios associatives sont financées par des fonds privés, des ressources publicitaires inférieures de 20% du budget et de subvention.
Il s’agit de programmes locaux avec une antenne de proximité.

Cordialement

Et les subventions , qui les abonde ?
Zimpots :mrgreen:

Les subventions tombent du ciel, tout bon assisté de la vie pourra vous le confirmer. Et ce qui est bien c’est qu’elles sont toujours attribuées aux mêmes, ceux qui justement n’ont jamais à en assurer la pérennité. :smiling_imp:

Quote: Le budget du secteur associatif est également énorme, puisqu’il s’élève à plus de 70 milliards en 2012 et près de la moitié de ces fonds proviennent de subventions publiques. II y a 1,3 million d’associations en France. 80% ne reçoivent aucune subvention, mais 7% d’entre elles reçoivent 70% des subventions publiques. Donc, on peut dire qu’il y a un traitement inégalitaire de la manne publique.
Pour éclaircir un peu le problème de …« mais que ce soit clair que en aucun cas « vos » impôts financent les radios associatives »… les explications détaillées dans le lien suivant:
lesenquetesducontribuable.fr … bles/48761