A 86 ans, Philippe Bouvard bazarde son petit musée

Philippe Bouvard vend aux enchères les trésors de sa bibliothèque et des souvenirs personnels. Mais il reste attentif à ce qui se passe dans les médias.

Sur le canapé de son bureau, il est toujours secoué, au premier bon mot, de ses petits hoquets de rire qui ont fait le bonheur du PAF pendant plus de trente ans. A 86 ans, Philippe Bouvard, ex-animateur des « Grosses Têtes » pour ne citer qu’une de ses lettres de noblesse, s’apprête pourtant à tourner une page de sa vie. Le 4 octobre, il mettra aux enchères l’ensemble de ses 4 000 livres — « vous voyez, ça fait beaucoup de pages à tourner », commente-t-il, l’oeil qui frise —, mais aussi de nombreux souvenirs personnels et même sa Rolls-Royce…

Tout un univers, y compris sa maison de 300 m2 dans le XVIIe arrondissement, qu’il abandonne, sans regrets mais pas sans émotion. Chroniqueur pour « le Figaro magazine » et « Nice-Matin », animateur le weekend d’« Allô Bouvard » sur RTL, il porte un regard caustique, mais plus détaché, sur les médias. « Le sarcasme et l’humour sont les seuls vices que je n’ai pas abandonnés », sourit-il.

Pourquoi vous séparez-vous de votre petit musée ?

PHILIPPE BOUVARD. Cette maison est trop grande, trop lourde. Les impôts ont atteint un niveau confiscatoire. Surtout quand on est un travailleur indépendant… Donc, je me sépare de cette maison pour aller dans un appartement plus petit de 100 m2, ce qui est déjà pas mal. Je ne pouvais pas tout emporter. Cela me fait de la peine, mais c’est plus raisonnable.
Je modifie mon mode de vie pour le rendre plus simple et surtout moins coûteux. Je vends aussi ma Rolls. Peut-être que sur le tard, je vais finalement me décider à arrêter de frimer (rires).

A quoi ressemblent les journées de Philippe Bouvard aujourd’hui ?

Je ne suis plus débordé comme avant, mais toujours occupé. Heureusement, car quand je ne travaille pas, je suis extrêmement malheureux. Le matin, après mon petit déjeuner, je dicte mon papier pour « Nice- Matin ». Ensuite, je travaille à la préparation de mes émissions du week-end sur RTL, matin et après-midi. Et, impératif, je fais la sieste après déjeuner, comme je le fais depuis quarante ans. Le soir, je regarde un peu la télé en zappant, les émissions en access prime time. Souvent, je vais me coucher assez vite. D’ailleurs, on m’appelle le Commandant Couche-tôt…
Justement, sur ces émissions, vous êtes plutôt Yann Barthès ou Cyril Hanouna ?

Ni l’un ni l’autre. Barthès, c’est prétentieux comme toujours, parce qu’il l’est. Mais je trouve qu’il y a un peu plus de contenu qu’avant. Mais c’est souvent fourre-tout. Hanouna, il a fait mon siège pour que je revienne sur des petites méchancetés que j’avais dites sur lui. Il m’appelait tous les jours. J’ai fini par dire que j’avais dit ça sans vraiment le regarder. Ce qui était une méchanceté supplémentaire… Il a un don de bonimenteur mais un petit pois à la place du cerveau. Longtemps, j’ai préféré regarder l’émission d‘Anne-Sophie Lapix (NDLR : « C à vous », sur France 5). Mais aujourd’hui, cela tourne un peu à l’échange de private jokes (NDLR : blagues entre initiés) et ça m’intéresse moins. D’ailleurs, c’est un peu la forme de tous ces programmes de début de soirée. Chacun se fout en boîte… Cela ne suffit pas à faire une bonne émission.

On vous a vu récemment discuter avec Laurent Ruquier, votre remplaçant aux « Grosses Têtes » ? Vous êtes réconciliés ?

Nous n’étions pas fâchés puisque nous ne nous parlions pas depuis deux ans. Ce n’est pas allé très loin. On s’est dit : Ça va ? Oui, et vous ? Je voulais montrer que je ne lui en voulais pas de m’avoir remplacé après avoir dit que j’étais irremplaçable (rires). Mon départ des « Grosses Têtes » reste un souvenir douloureux. Je les ai présentées pendant trente-sept ans, tous les jours. C’est toute une vie. On m’a remplacé par le meilleur concurrent. Mais qui fait moins d’audience que moi. Mais, au final, je crois qu’ils ont eu raison. Nous sommes en train de changer de repères culturels, il fallait passer à un autre animateur. Vous savez, longtemps, j’ai déploré ce changement. Aujourd’hui, je suis résigné. Je suis d’une époque révolue. Je suis coupé du monde. C’est la rançon d’une vie déjà longue.
Cordialement
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Philippe, dites-nous tout, en plus de votre activité à Radio-France, vous faites des piges à Ici-Paris ? :mrgreen:

Tiens… Lui aussi!

Pourtant il a des sous car il y a… 20ans environ (comme le temps passe)… Je vais chez un client m’ayant acheté un réseau de radiotéléphones (il avait des carrières d’extraction et surveillait les problèmes à distance)
Je vois dans son garage une Dino Ferrari…Je lui dit: Punaise on s’ennuie pas, ça gagne de creuser le sable!
Il se marre et me répond, oui, mais elle est vendue…-Ha? Et à qui? -A un petit bonhomme qui cause à la radio…
Un certain Bouvard.
A l’époque j’avais autre chose à faire que d’écouter les radios sauf les infos… Je ne connaissais pas ce Monsieur.

Bon, la Rolls c’est plus confortable forcément.

Je ne le trouve pas du tout « OUT » comme il le prétends. Ses analyses le dimanche matin sont extrêmement acérées et lucides…Il est âgé certes, mais bien plus fin et intelligent que bien d’autres… plus jeunes… :wink:
Cervelle intacte et brillante.

Merci de ce témoignage

Bonjour,

voici l’article du Figaro sur la vente aux enchères de Philippe Bouvard

«Tout ce que touche Philippe Bouvard se transforme en or…» Le commissaire-priseur Alexandre Millon assure qu’il n’avait jamais vécu cela. Mardi 4 octobre, avec 377.000 euros de vente, la dispersion du petit musée du «journaliste aux 70.000 articles» a dépassé ses espérances en triplant les estimations.

Dans le jargon des enchères, il y aurait désormais une nouvelle mesure: le coefficient Bouvard! Désormais maître Millon surnommera affectueusement le célèbre journaliste, «Monsieur 300%». Grâce à l’animateur historique des Grosses Têtes, les amateurs ont non seulement acquis de beaux objets, mais aussi un peu de la mémoire audiovisuelle. Parmi les succès d’enchères, la sculpture en bronze de Bouvard, micro en main, signée Caylar et estimée 500 euros, s’est arrachée à 1.560 €.

Le commissaire-priseur voit en Bouvard une sorte de roi Midas des enchères: «Une magie a entouré la vente du petit musée de Bouvard. Il faut reconnaître que les 420 lots ne ressemblaient pas tous au Koh-i Nor, cet exceptionnel diamant de 105,602 carats monté sur la couronne des rois d’Angleterre, et exposé à la Tour de Londres. Mais tous ces objets touchaient à un mythe Philippe Bouvard.»

Sept heures de marteau
Une vente aux enchères ressemble parfois à une pièce de théâtre en un acte. Mardi 4 octobre, chez Millon, tous les acteurs, acheteurs, curieux et professionnels, ont joué parfaitement leur texte. Alexandre Millon qui a tenu le marteau avec verve durant sept heures évoque ces instants irrationnels: «Chaque livre, chaque lettre, chaque souvenir avait une valeur sentimentale. Et par conséquent les enchères ont été complètement décorrélées des prix du marché. À titre d’exemple, on a vu quatre chaises de l’époque Restauration partir à 4 000 euros. Dans une vente classique, l’acheteur les aurait eues pour le quart de ce prix.»

La dispersion de ses souvenirs, Philippe Bouvard l’avait préparée avec soin. La maison Millon avait déjà travaillé, avec succès, sur la vente de la bibliothèque de Jean Dutourd. Le souvenir de son grand ami a poussé le journaliste à choisir ce professionnel à son tour: «Philippe avait observé cette vente avec son acuité habituelle. Il a pensé qu’on pouvait rééditer cela avec lui. Hier, une bouteille était plus qu’une bouteille, une Rolls plus qu’une Rolls, un livre plus qu’un livre…», se réjouit encore le commissaire-priseur. Pour preuve, deux volumes des disques d’or des Grosses Têtes, estimés à 30 euros, se sont envolés à 1.235 euros.

L’homme aux 200 voitures

Les fleurs du mal de Baudelaire, ouvrage illustré par Rodin s’est vendu 5.590 euros. Son prix de départ était de 1200 euros. Mieux encore, les œuvres complètes de Victor Hugo, dans une belle édition, étaient affichées à 200 euros. Elles ont été adjugées à 5.980 euros. Un canapé Chesterfield en cuir où l’on imagine bien le journaliste tirer sur son cigare est parti à 3.900 €. Une chaise de bureau en bois naturel tout ce qu’il y a de plus banale s’est vendue à … 1.300 €! Clou de la vente avec une progression certes moins spectaculaire, la Rolls Corniche cabriolet bleue avec intérieur de cuir blanc de 1985, estimée 40.000 €, a trouvé un acquéreur à 89.700 euros. «À l’époque, il fallait attendre quatre ans après la commande pour l’obtenir», a précisé le journaliste qui a possédé près de 200 voitures de luxe. Et de reconnaître d’ailleurs: «Dans ma vie, j’aurais surtout travaillé pour nourrir ma famille, les casinos et les garagistes…»
Cordialement
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Philippe, dites-nous tout, en plus de votre activité à Radio-France, vous faites des piges à Ici-Paris ? :mrgreen:

Bonjour Pierrot du 82,

Si je faisais des piges à Ici-Paris, je vous parlerais le l’ex star du porno français Brigitte Lahaie. Car après avoir été virée de RMC, elle rebondit à Sud Radio qui compte sur sa présence pour tripler son audience !

Cordialement

On se fait mousser comme on peut… :laughing:

Tant qu’à faire dans le « people », je préfère voir l’anatomie de Brigitte L. que la tête de Mr Bouvard ! :wink:

C’est méchant ça d’écrire qu’elle a été "virée. Son émisson est juste arrivée au bout du bout…Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel… Place aux jeunes a pensé(avec raison?) le programmeur.

Du porno, elle était passé à la psy de course… Pour une" porn girl "c’est je trouve pas mal… Cette femme coquine est intelligente et …elle sait très bien comment fonctionnent les hommes, parfois mieux qu’eux même.
C’est en tout cas la parfaite démonstration que les diplômes sauf cas très particuliers et rares ne sont en rien gage de succès ni de réussite…

Suffit de constater la fantastique réussite de nos ENArques de tous poils!
Monsieur Monory n’était parait il que garagiste…Il a pourtant fait BEAUCOUP mieux.
Que dire d’Antoine…

Entendu une fois par hasard à l’antenne:
Une dame au téléphone: « Brigitte je trouve que vous êtes très psychologue mais comment vous faites ? »
Réponse de Briggite: « Je suis venue à la psychologie à partir de l’astrologie… »

Ça craint quand même :unamused:

Très bien observé ! :slight_smile:

C’est quand-même bizarre… Moi, je m’attendrais au parcours inverse… :unamused:

Roger 33 a dit:
« Monsieur Monory n’était parait il que garagiste…Il a pourtant fait BEAUCOUP mieux. »
Exact…Les enfants ont voulu reprendre l’affaire.
Mais sur la dépanneuse,« Monory Fils » a fait fuir la clientele… :mrgreen:

Bonjour ROGER33,

Alors disons qu’elle a été écartée si ça passe mieux, toujours est-il qu’elle a changé de station et qu’elle n’était pas consentante pour une fois. Voici comment Le Parisien en parle :

« Remerciée » cet été par RMC après quinze ans de bons et loyaux services, elle rebondit sur Sud Radio pour animer la même émission de confidences intimes, de 14 heures à 16 heures, rediffusée de 22 heures à minuit.
C’est dire que Sud Radio, une fréquence très rugby, aux audiences difficiles à établir — l’antenne ne couvre pas encore le Nord ou l’Ouest, à part sur Internet —, compte sur elle : « Elle va doubler ou tripler l’audience de la case », prédit-on dans son équipe. « Chez RMC, j’étais le canard boiteux, ici je suis la princesse », sourit Brigitte. Qui a même des soupirants inattendus : de jeunes fans préparent un « disque de culte », inspiré des musiques de ses films, grâce à un financement sur Internet.

La taulière du studio

L’actrice de « Soumission » n’est pas maso. Elle n’écoute plus RMC, effacée des favoris sur son smartphone. « Je suis assez entière. Dommage pour les Grandes Gueules, qui me manquent. Ils m’ont envoyé des messages sympas. » Ce jeudi-là, à quelques minutes de sa prise d’antenne, dans les petits locaux de Sud Radio, situés à côté du géant Radio France (Paris XVIe), le passé l’amuse. Un beau livre de photos va sortir sur sa carrière, avec des photos osées : « J’étais quand même pas mal ! » sourit-elle.

A 14 heures, l’émission s’ouvre sans préliminaires : « La fidélité est une idiotie », lance son invité en plateau. Brigitte recadre : « L’infidélité, c’est pas si simple. » Une autre invitée, cinéaste, multiplie les signes d’impatience. Pendant la pub, l’animatrice la remet à sa place : « Calmez-vous. C’est moi la chef. Il faut apprendre la frustration à la radio. Vous aurez largement la parole. » La taulière tient son micro. Les auditeurs l’interrogent en direct : est-ce grave de tromper, peut-on aimer deux personnes en même temps, faut-il cacher ou avouer… L’auteur de « Moi, la scandaleuse » appuie souvent sur le frein : « Les échangistes ne sont pas si nombreux… »

Micro fermé, elle rabroue encore la cinéaste radicale : « Oh là là, mais j’ai été trompée, j’ai trompé, on ne s’est pas séparés pour autant. On se débrouille comme on peut », relativise-t-elle, forte d’une expérience indiscutable et de beaucoup de lectures, de la sexologie aux neurosciences.

Certains fidèles de RMC l’ont suivie : « Brigitte, je suis très contente de vous retrouver. Je vous avais perdu de vue avec toutes ces péripéties », lui lance une auditrice, avant de confier ses angoisses entre deux amants, deux villes, un enfant qu’elle voudrait faire, mais avec lequel ? Une histoire emmêlée dont Brigitte tente de défaire le noeud. « J’aime le côté Sherlock Holmes du désir, de l’intime, nous confie-t-elle. J’essaie d’aider les gens à aller un peu mieux. »
Cordialement

Il existe différentes manières de pouvoir atteindre ce but. Certaines sont assez chères, chère Madame.

Douces salutations à l’œil ! :stuck_out_tongue:

Souris blanche a écrit :

Oh, les beaux seins (cinq), les beaux seins (cinq), les beaux cinq cents Euros.

Cordialement

…etc…

Considérant ces impôts d’un niveau confiscatoire, qu’est-ce qu’il devait y avoir avant imposition :exclamation:

Je cite " Alors disons qu’elle a été écartée si ça passe mieux, " parlant d’une star du porno, c’est d’un gout !!! :laughing: