Décodeur Discret 12 (circuit-imprimé/schéma vidéo)

D12juli1.JPGCi-dessus la copie d’écran de l’implantation et des références superposées sur les photos recto/verso du circuit-imprimé principal à l’aide du logiciel paint.net (getpaint.net/index.html)

L’ensemble se compose de 5 calques sous paint.net :

Pour visualiser l’ensemble des calques :

  • Récupérer les 5 fichiers ci-dessus.
  • Lancer paint.net.
  • Ouvrir le premier calque, menu : Fichier/Ouvrir/« Calque1.gif »
  • Importer les 4 autres calques, dans le même ordre que celui de la liste, menu : Calques/Importer à partir du fichier/
  • Accessoirement, sauvegarder sous un nouveau nom au format « .pdn », par exemple « D12.pdn », menu : Fichier/Enregistrer sous/
    Ainsi il ne sera plus nécessaire d’importer les 5 calques lors d’un accès ultérieur à paint.net, il suffira d’ouvrir ce dernier fichier.
  • Pour accéder à la gestion des calques, menu : Fenêtre/Calques/
  • Pour modifier le dessin d’un calque ou bien ses propriétes, le sélectionner préalablement dans la fenêtre « Calques » en cliquant sur sa miniature ou son nom

La fenêtre « Calques » :FenCalques.JPG

  • Les cases à cocher sur la droite permettent d’afficher/occulter le calque correspondant
  • Cliquer sur la miniature ou le nom d’un calque permet de le sélectionner
  • Les deux icones « flèches bleues » en bas de fenêtre permettent de faire monter/descendre le calque sélectionné dans la hiérarchie.
  • L’icone la plus à droite permet d’accéder à la fenêtre « Propriétés » du calque sélectionné

La fenêtre « Propriétés » d’un calque :FenProp.JPG

  • Le calque 3 va être renommée en « Face Composants »
  • Son opacité vient d’être légèrement diminuée pour pouvoir distinguer par transparence le calque 4 (Face Soudures), qui est immédiatement inférieure dans la hiérarchie.

P.S. : recherche datasheet du TDA3701

bonsoir,
effectivement le discret 12 est très différent du discret 11
(enfin si je me souviens bien , car je n’en ai vu qu’une fois ! )

On se rapproche de la technologie des années 90 (syster ou videocrypt)
jmespe.free.fr/electro/demontage … index.html

avait il le meme cryptage visuel ?

cordialement

Le schéma du décodage vidéo :

SchémaD12.PNG
Etant donné que le signal vidéo est numérisé à 17,73447 MHz soit 4 fois celle de la sous-porteuse PAL et qu’un retard de 902 ns correspond à 4 périodes de cette même sous-porteuse, chaque retard à l’intérieur de la ligne à retard numérique PCB1316P doit être réalisé en décalant les octets à travers un registre à 16 cellules (16 ÷ 17,73447 MHz = 0,902 µs soit 902 ns).

bonjour,
vous voulez dire que toute cette électronique sert à faire le même effet que des lignes à retard ???
dans ce cas , quel intéret ???

cordialement

j’avais vu une fois la RAI cryptée en discret 12 ( diffusion de match de football ), le rendu visuel semblait similaire à du canal+ crypté en discret 11

Cet appareil a été conçu pour pouvoir être vendu à l’export, d’où la nécessité d’être compatible avec le standard PAL en plus du SECAM.
Les lignes à retard analogiques du Discret 11, dont s’accommodait un signal SECAM, auraient été trop imprécises pour le décryptage d’un signal PAL, aussi ont elles été remplacées par un système numérique plus performant.

En fait le schéma de cet appareil peut se décomposer en plusieurs sous-ensembles :

  • La conversion analogique/numérique avec les deux circuits TDA9045 et TDA5703. Cette fonction a été regroupée ultérieurement dans un même circuit TDA8708.
  • Les lignes à retard numérique dans un même boitier PCB1316P. Chaque retard probablement obtenu par décalages consécutifs à une fréquence d’horloge de 17,73447 MHz à l’intérieur d’un registre à décalage à 16 étages. Ce circuit a dû être conçu spécifiquement pour cet appareil car le datasheet du PCB1316P est inconnue sur le net.
  • Le convertisseur numérique/analogique TDA5702 suivi d’un filtre passe-bas et d’un amplificateur de sortie.
  • L’extracteur de signaux de synchronisation à base de TDA3701. Ce circuit, conçu à l’origine pour pallier aux fluctuations de la bande magnétique des magnétoscopes V2000, permet ici d’obtenir une meilleure stabilité de l’image que le Discret 11 quand le signal vidéo est perturbé.
    Schéma à comparer avec celui d’un appareil similaire : viewtopic.php?f=15&t=242023&start=60#p342080

L’effet visuel produit devait être identique à celui du Discret 11.
L’utilisation de lignes à retard numériques devait renchérir son coût de fabrication, donc son prix de vente final, aussi se devait-il commercialement de fournir des meilleures possibilités que le Discret 11 en exploitation :

Le discret 12, de par sa longueur de clé, pouvait prendre alors (2^12)x8= 32768 combinaisons possibles.
Ce système pouvait-il facilement être tipiaké ?

Quelle est l’origine de ces affirmations péremptoires ?

Le code périodique du Discret 11 comporte 8 chiffres soit 10^8 ou 100?000?000 combinaisons.
La puissance de 2 immédiatement inférieure à ce nombre est 67?108?864 soit 2^26. Une puissance de 2 supérieure est exclue car la valeur décimale correspondante excéderait alors 8 chiffres.
Si l’on se base sur l’article du Science et Vie n°832 de Janvier 1987, colonne de droite en bas de la page 119, de ce code est extrait un mot de 22 bits, 6 de ces bits indiquant lesquels seront ceux parmi les 16 restants qui initialiseront cycliquement le générateur pseudo-aléatoire.
Il resterait donc 4 bits (26 - 22) pour une somme de contrôle, allégation qui est confirmée par le fait que la LED jaune de l’appareil ne s’éteint pas quand le code frappé est erroné ou incomplet.

Selon le document du constructeur inséré à la fin du précédent message, le Discret 12 permet :

  • L’utilisation conjointe de 56 programmes ou niveaux de programmation différents ainsi que 2 niveaux spécifiques d’exploitation.
  • Ces 56 niveaux peuvent être répartis entre quatre opérateurs distincts disposant alors chacun de façon totalement indépendante, de leur propre mode d’accès et système de gestion.

Déductions (non exhaustives) faites à partir de ces informations :

  • Deux niveaux spécifiques d’exploitation : un premier mode Discret 11 pour conserver une rétrocompatibilité et un mode Discret 12 plus étendu avec 56 programmes ou niveaux de programmation différents ?
  • Quatre opérateurs distincts disposant alors chacun de façon totalement indépendante, de leur propre mode d’accès et système de gestion : donc possibilité d’entrer 4 codes périodiques indépendants, un pour chaque opérateur ? Logiquement, deux bits au minimum seraient nécessaires à la fois dans le code périodique et dans le signal vidéo pour indiquer son opérateur d’appartenance.
  • Ces 56 niveaux peuvent être répartis entre quatre opérateurs distincts : donc 14 niveaux par opérateur ? Nombre qui pourrait être porté à 16, à l’instar du Discret 11 qui avec ses 6 niveaux comporte en plus un niveau en clair et un niveau pour une clef universelle. Ces 14 niveaux de programmation nécessiteraient la présence d’un masque de 14 bits dans chaque code périodique, un bit pour autoriser l’accès à chacun des 14 niveaux. Quatre bits seraient alors nécessaires pour encoder 16 niveaux de programmation à l’intérieur du signal vidéo.

De ces dernières supputations, en s’inspirant aussi des constations faites pour le Discret 11, il ressort qu’un code périodique devra comporter d’entrée au minimum : 14 bits pour le masque d’accès + 2 bits pour l’opérateur + 4 bits pour la somme de contrôle soit 20 bits. A ces 20 bits il faut encore ajouter ceux de la clef binaire, en tablant sur une clef de 16 bits à l’instar du Discret 11, ce nombre est alors porté à 36.
d’où 2^36 = 68 719 476 736 soit 11 chiffres, ce qui pour le moins parait être un nombre bancal.
Un nombre de 32 bits soit exactement 4 octets semble plus approprié, 2^32 = 4?294?967?296, ce dernier nombre comportant 10 chiffres décimaux serait un peu plus réaliste mais il faudrait alors que la clef binaire soit réduite à 12 bits à moins d’amputer les autres données.

Alors « 12 » de discret 12 = clef binaire à 12 bits ?

Toujours à partir des mêmes supputations et en s’inspirant du principe de fonctionnement du Discret 11 :

  • Une séquence de 4 trames paires serait alors nécessaire pour véhiculer les 4 bits du niveau de programmation sur les lignes 622, à l’instar du discret 11.
  • En supposant que les lignes 310 véhiculent toujours le motif binaire de synchronisation, celui d’un signal vidéo Discret 11 doit être différent de celui du Discret 12 pour que l’un et l’autre des appareils puissent le reconnaître ou le rejeter.

Une séquence additionnelle de 2 trames serait nécessaire pour véhiculer les deux bits du numéro d’opérateur, ils pourraient être véhiculés sur les lignes 622 accolés aux 4 bits du niveau de programmation, 6 trames paires, donc 6 images, seraient alors nécessaires.
Le numéro d’opérateur pourrait être aussi véhiculé par les lignes 310 accolé au motif de synchronisation, mais alors un plus grand nombre de trames impaires serait nécessaire pour éviter toute confusion, ce qui augmenterait d’autant le temps nécessaire à la synchronisation des appareils.
Les lignes 622 apparaissent comme la meilleure alternative dans la mesure où le Discret 12 est issu du même concept que le Discret 11, une séquence étendue serait alors constituée de 6 images soit 12 trames.

Alors « 12 » de Discret 12 = séquence étendue de 12 trames au lieu des 6 du Discret 11 ?

à priori facilement via un PC et la méthode de la corrélation de ligne, il existe un plugin kazertix ( en plusieurs versions ) pour k!tv qui permet de cibler ce type de cryptage,

par contre matériellement via un décodeur maison ça je ne sais pas

raffou

n aurait tu pas le reste du schema du D12 ?
merci

@dreambox59

Non, désolé, je n’ai pas relevé le reste du schéma, car seul m’intéressait le traitement vidéo numérique.

J’ai délaissé le traitement audio car j’ai estimé que son schéma devait être sensiblement le même que celui du D11. Il devrait être relativement facile de le reconstituer à partir des calques dont j’ai donné les liens dans le premier message de ce fil de discussion s’il vous est indispensable.

Quant au RT86, l’affectation des broches est exactement la même que pour le RT84 hormis la broche 19 (DB7) qui agit sur la constante de temps de la CAG du TDA9045 (broche 8 ).

Ci-dessous les photos des deux verrues : l’oscillateur quartz 17,73447 MHz et le filtre audio additionnel :

DSCF24533.small.jpg
DSCF2454.small.JPG

2014-02.small.jpg
2614-02.jpg

en fait c est la partie micro qui m aurait interessé !
je viens de ressortir mes reliques (toute des D12) et je me suis aperçu que j en ai un qui est different:
la facade est legerement differente mais le circuit imprimé aussi , il y a une eeprom 9313 au lieu de 9306 , l alimentation est differente et il y a un circuit video en moins.

est ce quelqu un a un schema du D11 version basique ?

Bjr ,
Petit souvenir du Discret 12,on voit guère la différence avec son « jumeau » le D11,en effet :open_mouth:
Version codée: youtube.com/watch?v=f1NvNDzTi-w :arrow_right: Signal analogique PAL crypté de RAI 1 par satellite…
Version décodée : youtube.com/watch?v=ne0pAQK4UlI :arrow_right: on peut constater que le bout de cryptage sur la droite est plus fin qu’en D11,Sécam…

Suite à la publication du schéma du démodulateur audio par dreambox59: SonD12.pdf , j’ai voulu savoir à quoi servait la verrue qui avait été installée dans le D12 que possédait rené45:

VerrueAudio.JPG
Tout d’abord le schéma de la verrue:

Verrue.Sch.PNG.jpg
Il s’agit d’un filtre réjecteur en double T, sa fréquence de coupure est telle que RCω = 1.
rené45 avait lu une valeur de 4,7 nF sur les condensateurs du double T. Ce qui équivaut a une fréquence de rejet de ≈ 2,82 kHz, valeur qui semble fort improbable car elle ne correspond à rien.

Il y a un maximum de chances que ce soient plutôt les résidus de la sous-porteuse audio à 12,8 kHz qu’il faille rejeter, dans ce cas, on obtient par calcul une valeur théorique de 1,035 nF pour ces condensateurs, soit une valeur normalisée de 1 nF, ce qui semble beaucoup plus réaliste et plausible.

La verrue apparait se substituer au strap 8066 à la droite du TDA2730, son alimentation étant prélevée sur les pattes d’un condensateur de filtrage:

CnxVerrue.JPG

Après avoir suivi les pistes sur le circuit imprimé du D12, la verrue se trouve insérée entre la sortie du démodulateur TDA2730 et l’entrée du filtre de sortie.
Cette verrue est sans aucun doute un filtre réjecteur du 12,8 kHz et les condensateurs dont la valeur était incertaine doit assurément être de 1 nF.

AudioD12.PNG

Hello,
Un grand bravo à tous pour ce magnifique travail et pour la communication des infos. :wink: