Tension continue limite.

Bonjour.

Je me pose la question suivante ( et donc pour tenter d’y répondre je vous la pose ) :

Quand sur un condensateur non polarisé ( du type condensateur permanent de moteur asynchrone ), il n’y a pour toutes indications que la capacité et la tension limite en alternatif, peut -on considérer que la tension limite en continu que peut supporter ce condensateur et celle de l’alternatif multipliée par racine de deux ?

Ou bien, dit autrement, le fait d’appliquer en permanence la tension maximum que le condensateur ne supporte en alternatif qu’un instant toute les dix millisecondes risque-t-il de claquer l’isolant ?

D’avance, merci pour vos réponses.

Bonsoir,
Pas bien compris la question!
De toute façon, il ne faut pas jouer avec les maxi, un jour ou l’autre ça pétera!!! Idem pour l’auto, sans régulateur(!), vous vous mettez à 130 et vous finirez par vous faire prendre en excès de vitesse, un mouvement malheureux sur l’accél. et, pas de chance, à ce moment là vous passez devant le radar. Aïe!
Pour les condos, c’est pareil: vous en avez mis un de 350v (par ex) car la tension d’alim est de 350v; si le secteur fluctue et que votre alim HT n’est pas régulée (ce qui est pratiquement toujours le cas) bonjour le condo si cette fluctuation est montante. Aucun pb si elle est descendante.
Attention: une descente de tension est, presque toujours, suivie d’une remontée et, souvent à une valeur plus importante puis ça redescend à la valeur habituelle, mais il est trop tard!
En cours d’électronique Radio (il y a 50 ans), le prof disait qu’il était souhaitable de respecter la règle des 2/3: si le jus est de 200v on installe un condo de 300v. Les condos actuels sont infiniment + mieux(!) que ceux de cette époque là.
A vous de voir car… c’est vous qui payez!!!

*bsr*

Je ne pense pas que ce soit la réponse attendue par coyote.
Il nous parle des condensateurs permanents, d’alimentation des moteurs asynchrone.
Ces condensateurs qui sont en série avec les enroulements du moteur, servent à son démarrage et sont en PERMANENCE traversés par le secteur (235v)
Si on regarde ce type de condensateur, on voit sa valeur qui est fonction de la puissance du moteur et sa tension de service , souvent 450v classe B ET 10.000 Heures, la durée de vie du condensateur ( si 500v 1000 Heures classe C)
Ces condensateurs sont spécifiques car ils ne doivent pas s’échauffer.
La règle de racine de deux s’applique, dans le cas d’une tension crête par rapport à une tension efficace.
Bonne soirée
jean-louis

Bonjour.

Concrètement, j’ai mis sur un poste deux de ces condensateurs comme condensateurs de filtrage.
Ils sont marqués 250 volts alternatifs, ils peuvent donc supporter 353 volts en tension crête temporaire.
Mais peuvent-il supporter une tension continu supérieure à 250 volts tout en restant inférieure à 353 volts.
Car si je “pousse” l’alimentation de mon poste pour avoir une tension filament et une H.T. 2 conforment à celles du schéma, j’ai alors une H.T. 1 de 270 à 300 volts…

*bonjour* à tous et à coyote,

Ces condensateurs , non polarisés ne sont pas faits pour recevoir une tension continue
Ce ne sont pas des condensateurs de filtrage.
Quelles valeurs avez-vous misent ?
jean-louis

Bonjour.

10 et 12 microfarads, le 10 étant en tête ( au lieu de 2X10 ).

Vous m’inquiétez ! Pas trop cependant car cela fait des heures que le poste marche avec 216 volts sur le premier condensateur de filtrage et 158 volts sur le second.

Sur ce poste j’ai mis en série sur le primaire du transformateur d’alimentation un condensateur de 8 microfarads et une lampe à filament de 100 à 150 watts ( sous 230 volts ) de façon à passer ce poste en 230 volts.
Il me suffit de changer la lampe à filament ( 100, 120 ou 150 watts ) pour faire varier la H.T. et la tension filament du poste.

Avec une lampe de 150 watts j’ai une tension filament et une H.T. à environ moins 10 % des tensions marquées sur le schéma mais j’ai alors 270 volts sur le premier condensateur de filtrage… ( Mais pour l’instant je fais marcher le poste en sous tensions avec une lampe de 100 watts. )

Si ce condensateur de tête de filtrage se met en court-circuit, le courant dans le secondaire H.T. du transformateur ne dépassera pas 0,42 ampère efficace ( au lieu de 0,36 ampère en temps normal ) car il y a une résistance de 470 ohms en série avec chaque diode.

Il n’y aura pas forcement de dégâts mais… le poste ne chantera plus !
Et je devrais ressortir le châssis de la boite et changer le condensateur : d’où ma question.

Qui plus est, comme je possède plusieurs de ces condensateurs de moteurs monophasés, la question de leurs utilisations en tension continu se pose pour le futur.

*bsr* à tous et à coyote,

Si votre système , au primaire du transformateur d’alimentation , fonctionne pour alimenter le poste en 230v , pourquoi pas!!
Sinon la solution c’est le variac.
Par contre au secondaire, après redressement, j’utiliserai des condensateurs électrochimiques polarisés classiques.
Je pense que vos condensateurs permanents, soumis à une tension continue élevée, vont s’échauffer et se détruire.
Le filtrage est-il satisfaisant ?
jean-louis

Bonjour.

Oui le filtrage est bon : aucun ronflement.
Mais en plus des condensateurs il y a une grosse self de filtrage : celle de l’électroaimant du H.P…

Je ne comprend pas bien pourquoi ces condensateurs devraient chauffer ? Ils ne sont pas parcourus par des courants plus intenses ( courants entrants en haut des demis sinusoïdes et sortants dans leurs parties basses ) que quand ils sont en série en permanence avec l’enroulement auxiliaire d’un moteur asynchrone.

Par contre je me demande si l’isolant est fait pour supporter une tension continu : U max pendant une fraction de seconde ce n’est pas U max tout le temps.
Mais nous mettons bien les mêmes condensateurs à film plastique en découplage et en liaison…

Oui, il est toujours possible de passer un poste en 110 volts sur 230 volts avec un condensateur en série. il faut juste maitriser un peu la trigonométrie…
Mais il faut que le condensateur soit bon car s’il se met en court-circuit : adieu le poste.
C’est pour cela que l’on utilisait des résistances plutôt que des condensateurs…

L’avantage du condensateur : il ne consomme aucune énergie.

J’ai choisi pour ce poste un panachage condensateur / résistance de lampe à filament. Pour les raisons que j’ai évoquées : faire varier facilement la tension en changeant de lampe.
Mais aussi pour garder un ersatz de lampe régulatrice présente au départ et limiter la casse en cas de court-circuit du condensateur.
De plus la résistance d’une lampe augmente avec la tension à ses bornes : cela régule un peu.

Mais pour un autre de mes poste ( Un kit des années 60 ), je me suis contenté du condensateur.

*bsr*

Un condensateur reste un condensateur: déphasage de PI/2 entre la tension et le courant.
Teppaz qui n’avait pas que des ingénieurs mécaniciens, a utilisé ce système( condensateur permanent dans le primaire du transformateur d’alimentation) permettant ainsi aux électrophones d’être alimentés avec des secteurs de 100 à 250v sans commutation.
Deux remarques:

  • vous pourriez protéger votre condensateur primaire en lui mettant , une résistance de 1MO en//
  • votre premier condensateur de filtrage est en danger( HT=350V), vous pourriez mettre deux condensateurs de 22MF/250v en série.
    Votre réflexion est intéressante.
    jean-louis

Bonjour.

Je vais rester sur la base du poste alimenté à travers la lampe de 100 watts et donc en sous tensions pour ne pas risquer de claquer le condensateur de tête de filtrage.
Et aussi pour économiser les tubes rares et chers.

Je ne comprend pas pourquoi une résistance de un méga ohm en // protège le condensateur qui chute la tension d’alimentation. En dehors du fait de décharger le condensateur quand le poste est éteint.

Détail amusant ce poste n’avait pas d’interrupteur marche / arrêt d’origine, ni sur la caisse, ni sur le cordon d’alimentation.
Autre détail amusant : le volume sonore ne se règle que par l’intensité de la réaction et la polarisation du premier tube H.F. ( Résistance variable sur la cathode ).
Pas très précis et pour écouter R.M.C. en sourdine je suis obligé de décaler un peu l’accord.

Je ne trouve pas que la sélectivité d’un poste à réaction soit moins bonne que sur un poste à changement de fréquence : c’est juste plus compliqué à régler.

Je n’utilise comme antenne qu’une antenne cadre amplifiée ( La “pendule” Radio Celard à alimentation autonome ) car il y a désormais trop de parasites liés au lampes “éco” et aux alimentations à découpage pour utiliser un long fil.

Une question : qui sait en quelle année sont arrivées les antennes ferrites ?

*bonjour* à tous et à coyote,
Votre poste à réaction est-il dans le grand livre ?
A ma connaissance , la réception sur cadre en ferrite est apparue dès l’avènement des postes à transistors ( 1956-1957)
Bonne journée
jean-louis

Bonjour,
Un retour après un incident informatique !
Je ne suis pas d’accord avec JL Bernier, la réception sur cadre ferrite est apparue sur des postes à lampes avant les récepteurs à transistors ?

Pour les condensateurs de filtrage non polarisés, je ne vois pas pourquoi ils ne tiendraient pas tant que leur tension d’utilisation est respectée, dans leur application moteur leurs conditions de fonctionnement sont bien plus éprouvantes, ne serait-ce qu’avec les surtensions à la mise en route et à l’arrêt du moteur, et ces condensateurs tiennent souvent des décennies, que ce soit en fonctionnement continu prolongé ( moteur mono de compresseur de pompe à chaleur par exemple) et les mêmes supportent aussi des démarrages et arrêt répétés.

[quote=“Denis Claude”]Bonjour,

Je ne suis pas d’accord avec JL Bernier, la réception sur cadre ferrite est apparue sur des postes à lampes avant les récepteurs à transistors ![/quote]

*bonjour*

Effectivement qui n’ a pas un poste à lampes, datant du milieu à la fin des anénes 50 , avec un cadre ferrite .
J’ en ai pour ma part de nombreux , tant français qu’ allemands .

Le pb des postes " non portatifs " comme les " transistors " de petit format , et qui ont " un fil d’ alimentation à la patte " est qu’ il faut pouvoir orienter le cadre pour affiner la réception et

  • ou c’ est un GROS poste , et il y a alors souvent un bouton spécial pour commander ( par flector ou poulie - ficelle ) l’ orientation du cadre .
  • ou c’ est un petit poste , coffret bois ou plastique , et alors … il faut orienter le poste lui même , ce qui n’ est pas toujours facile .

doctsf.com/grandlivre/fiche.php? … &variante=5

Pour en revenir aux cadre ferrite, Philips en a équipé ses postes dès 1952-54.

Par exemple le BF121U, le cadre est sur le bord gauche de la photo, dans le tube en carton.

Bonjour.

Oui, Jean Louis, mon récepteur est dans le G.L. puisque c’est un Ducretet R4.

O.k. pour les ferrites à partir de 1952 soit vingt ans après la création de ce poste.

Bon finalement j’ai choisi 5 micro farads pour le condensateur abaisseur de tension et 205 W ( sous 230 volts ) pour la lampe qui le suit.

Cela donne, avec une tension secteur de 227 volts, une tension aux bornes du condensateur abaisseur de 218 volts, aux bornes de la lampe 37 volts et aux bornes du primaire du transformateur 61 volts.
La H.T. 1 est à 222 volts et la H.T. 2 à 162 volts. La tension filaments autour de 2.1 volts.
Avec 37 volts à ses bornes la lampe va durer très longtemps et donne une douce lumière orange.
Le courant est de 0.34 ampère et le cosinus Phi de 0,44. Ce qui donne 35 watts et 80 VA.

Un des blindages de lampe qui avait été déformé a été remplacé par une cannette de bière recoupée à sa base et percée à son sommet. Une fois recouverte de ruban adhésif argenté c’est très ressemblant. Mais peut-être qu’une cannette d’une boisson énergisante aurait un diamètre inférieur et plus proche de l’original.

J’ai recouvert mon ersatz de tube redresseur ( deux diodes, deux résistances et un petit néon pour faire “plus vrai” ) avec un cache lampe “éco” en forme de flamme qui a le même diamètre que le culot.
Mais je cherche à découper proprement le verre d’un tube grillé et je n’y parvient pas…

Je vais peut-être construire un convertisseur de fréquence extérieur pour donner à ce poste ( et à n’importe quel poste n’ayant que les G.O. e P.O. ) la possibilité de capter les O.C…

Décidément, le seul ingénieur qu’ils aient eu c’était le gestionnaire de fonds de stocks, ou comment mettre à la sauce 220 volts une fin de série de transfos 110 volts au coût le moindre.

Et au premier signe de faiblesse du dit condo, tout crame ou BAOUM tu prends tout dans la… euh… dans la poire, c’est selon.
Le pseudo-ingé de chez teppaz sortait de la même école que ceux qui ont conçu Malpasset, à n’en pas douter.

Sur la même philosophie les anglais ont leur plum-pudding : pas de recette précise, tu fais les fonds de tiroir tu passes au four et tu dis que c’est un gateau.

On ne plaisante PAS avec la sécurité.

Enfin pour en revenir aux condos utilisés en filtrage, il serait plus prudent de se ranger à l’avis des habitués et de les remplacer par des condos de filtrage tout ce qu’il y a de plus standards.

Pour les cadres ferrites, 52-53 chez les grandes marques.
Il me semble que mon radio-réveil en est équipé pour l’AM, la FM pour sa part est reçue sur antenne extérieure.

Bonjour.

Oui, certes, le condensateur abaisseur de tension peut se mettre en court circuit.
Il vaut mieux en mettre un de bonne qualité et rester bien en dessous de sa tension limite.
Mais il y a bien des choses qui peuvent se mettre en court circuit à commencer par les isolants du transformateur…

La résistance de chute de tension sur le cordon d’alimentation présente aussi un risque d’incendie… Si le transformateur se met en court circuit elle se met à dissiper 4 fois sa puissance habituelle…
Le condensateur se retrouvera juste avec la tension secteur à ses bornes et il est conçu pour cela. Je ne parle pas là des condensateurs des Teppaz qui étaient fait avec les isolants de l’époque.

Pour le filtrage par condensateur non polarisé, en dehors de mon questionnement sur la tension continue pouvant être appliquée sans risques, je fais plus confiance, dans le temps, au film plastique d’un condensateur de moteur qu’a une couche d’oxyde.

Je vous avais ajouté des infos sur les cadres.

Ce qui me gène profondément avec un condensateur c’est que ça vieillit bien plus qu’une résistance ne le fait, à marge de sécurité égale.
Et pour ma part je ne peux me résoudre à ajouter une inconnue dans une équation difficile ou délicate quand on peut n’ajouter qu’une demi-inconnue voir pas d’inconnue du tout.
Par expérience une grande partie des résistances ont vu leur valeur augmenter avec la souffrance, ce qui finalement est un frein naturel appréciable.

*bonjour* à tous et à coyote,
Je vous communique le schéma d’une alimentation Teppaz de 1963.
Le condensateur permanent est à électrolyte liquide.

Certainement au papier, vu sa valeur…

On parle du 0,35µF 500VAC