Récup d'un moteur 220V AC

— Les bobines identiques, c’est pour le sens de rotation ! Si on alimente ton moteur entre :

  • noir et rouge, il tourne dans le sens indiqué par la flèche.
  • noir et bleu, il tourne dans l’autre sens !
    — Au vu des résistances de bobines que tu as mesurées, le bobinage noir/rouge (102 ohms) est la phase principale. Le bobinage noir/bleu (157 ohms) est la phase de démarrage.
    *** Au fait, je ne sais pas si c’est comme le mien : un BEKO ! Dans ce cas, tu pourrais faire une recherche sur ce site où j’en ai dépanné un qu’on m’a donné : un triac de la carte électronique avait “claqué” ! Vérifie donc… ***
    — EDIT : Ah non ! Je l’avais posté sur ce site :
    econologie.com/forums/deche … 14902.html
    — Y’a tous les détails ! Cordialement.

Deux notes d’application Microchip pour contrôler un moteur monophasé à deux enroulements, avec l’avantage de pouvoir inverser électroniquement le sens de rotation:

AN967 : Bidirectional VF Control of Single and 3-Phase Induction Motors Using the PIC16F72
AN1660 : A Complete Low-Cost Design and Analysis for Single and Multi-Phase AC Induction Motors Using an 8-Bit PIC16 MCU

PWM.PNG
Le datasheet du module IPM référence IRAMS10UP60A évoqué dans l’AN967.
La note d’application sur ces modules IPM : AN-1044 : IPM Application Overview

Et accessoirement :
AN843 : Speed Control of 3-Phase Induction Motor Using PIC18 Microcontrollers
AN887 : AC Induction Motor Fundamentals

— D’après ton schéma, Raffou, on pourrait se contenter de 2 paires d’IGBT, le point commun des bobinages pouvant être connecté à un neutre…

C’est même la toute première configuration proposée dans le document AN967, le pseudo neutre évoqué étant le point commun des condensateurs du nécessaire doubleur de tension de Latour. Cependant, si l’on se fie à l’énumération de ses inconvénients en haut de la page 4, la solution avec le pont triphasé lui serait préférable.


L’intérêt de ces modules IPM, c’est que les IGBT y sont déjà intégrés avec leur drivers et les dispositifs de sécurité. Ils sont sans aucun doute moins onéreux que les composants discrets qu’ils intègrent si on devait les acheter au détail, on trouve des IRAMS10UP60A pour moins de 10€, voir même moins de 5€ FdP inclus sur eBay.
Et rien n’empêche d’utiliser ce module IPM pour la solution à pseudo neutre, afin de bénéficier de l’intégration, une des branches du pont triphasé restera alors inemployée.

Bonjour à tous,

Le moteur asynchrone monophasé à condensateur, qu’on appelle justement et injustement « condensateur de démarrage », n’est pas optimisé lorsque branché avec le condensateur justement :

  • l’enroulement principal fournit beaucoup de puissance, mais ne peut pas générer le champ tournant à lui seul.
  • l’enroulement secondaire (parfois en fil plus fin), fournit une puissance très faible puisqu’alimenté par ce condensateur série !

Ces moteurs sont beaucoup mieux optimisés si alimentés sur 2 phases du triphasé, ou sur un générateur à IGBT comme présenté plus haut : le couple sera bien supérieur…

Un ami dont le compresseur d’un climatiseur était bloqué (mécaniquement) m’a demandé si on pouvait faire quelque chose : nous avons alimenté le moteur sur 2 phases du réseau triphasé et le moteur a démarré instantanément !

Si on alimente ces moteurs sur du triphasé, prévoir une sécurité (des disjoncteurs spéciaux) qui coupent tout si absence d’une phase…

Variation de couple et variation de vitesse ça revient un peu au même ! Sur les locomtives électriques anciennes, les vieux métros, les vieux trolleybus, on faisait varier la vitesse du véhicule avec un rhéostat en série, et ça marchait très bien… (moteur série : le moteur de la perceuse)

Ca s’est compliqué quand on a voulu faire du freinage par récupération d’énergie, là le moteur série ne convenait plus, il a fallu alimenter l’inducteur (le stator) par un système indépendant et externe (Trolleybus Renault ER100 2ème genération), et au freinage l’induit (rotor) pouvait renvoyer du courant dans la ligne grace à un élévateur de tension électronique.

Amicalement. Jean-Marc

Bonjour,

Resistance de l’enroulement de démarrage = 100 / Resistance de l’enroulement principal = 160 (Total = 260)

Si les diametres de fil sont les mêmes alors les longueurs de fil donc et le nombre d’encoches occupés par ces fils sont dans le même rapport

L’enroulement de démarrage devrait donc occuper 10 encoches et l’enroulement principal 16. Ce qui semble un peu beaucoup pour un petit moteur.

Tx

Deux enroulements dont un déphasé par un condensateur donc pas triphasé. Certains ont 3 enroulements et une capa pour simuler le triphasé avec du mono. Le moteur que j’ai bricolé pour le rideau électrique de mon garage était ainsi.

ce moteur doit être idéal pour réaliser un brasseur d’air… Reste à vérifier en charge sa vitesse de rotation sans qu’il ne chauffe. Un brasseur d’air est beaucoup mieux qu’un ventilateur…Mais faut le refiler …Au plafond.

J’en ai un pour rafraichir ma vieille secrétaire un peu usée. Elle survit même avec 28 dans la pièce.
Un ventilateur c’est super pour s’attraper la crève gratis.

L’enroulement principal reçoit la plus forte intensité donc constitué par un fil de plus grand diamètre et la plus faible résistance, l’enroulement de démarrage est constitué de fil plus fin et présence une plus grande résistance.

« - l’enroulement principal fournit beaucoup de puissance, mais ne peut pas générer le champ tournant à lui seul. »
Le problème c’est que seul il en crée deux, chacun tournant en sens inverse et le rôle de l’enroulement secondaire est justement de favoriser l’un des deux sens par son déphasage. A noter que l’on peut inverser le sens de rotation d’un moteur mono en inversant le branchement de cet enroulement secondaire.

Enfin pour relancer un moteur de compresseur de clim ou de réfrigérateur (étanche) on n’a pas forcément un réseau tri à disposition ( et c’est risqué pour les bobinages, pas prévu pour ces tensions et intensités) mais une méthode « barbare » mais qui m’a plusieurs fois réussi: quelques coups de marteau sur la cloche, on dégomme un compresseur arrêté trop longtemps mais aussi on réarme la sécurité thermique d’un compresseur qui a déclenché trop souvent et est restée ouverte même après refroidissement.

Bonjour à tous

???

Une sinusoïde (fonction Sinus ou Cosinus) est géométriquement le résultat de la projection suivant un axe d’un vecteur tournant. La projection suivant l’axe horizontal s’appelle le Sinus, et la projection suivant l’axe horizontal s’appelle de Cosinus. sinus et Cosinus sont déphasés de 90°…

Un moteur asynchrone à 2 enroulements à 90° effectue la recombinaison d’un Sinus (le 230V direct) et d’un Cosinus (le 230V déphasé par le condensateur) pour recréer mathématiquement et géométriquement de champ tournant.

Un seul enroulement alimenté crée un champ alternatif sinusïdal, et certainement pas un champ tournant… On peut par contre lancer le moteur à la main, et le rotor va tourner sous l’action du champ alternatif sinusoïdal…

Amicalement. Jean-Marc

merci à tous,
bref, ce n’est pas le meilleur moteur pour s’entrainer et pour comprendre

je pose une question comme ça :
ça peut se débobiner pour se rebobiner en 3 phases (3 phases « réelles ») ??

Bonsoir,

Si le nombre d’encoches est multiple de 3 et aussi de 2, c’est à dire 12 ou 18 alors il devrait pouvoir se coupler en triphasé.

Tx

Bonjour,

On peut coupler correctement le moteur à 2 enroulements sur du triphasé avec des transformateurs d’isolement 400V/1100V : les 2 phases restantes, suivant comment on les additionne ou on les soustrait, doivent pouvoir générer ce champ à 90° ?

A tester pour s’amuser…

aïe … 16 encoches

et en plus elles ont plutôt l’allure d’un O fendu que d’un U

Bonsoir,

""Un seul enroulement alimenté crée un champ alternatif sinusïdal, et certainement pas un champ tournant… On peut par contre lancer le moteur à la main, et le rotor va tourner sous l’action du champ alternatif sinusoïdal…

Amicalement. Jean-Marc «  »

Refaites l’expérience: lancez le moteur à la main, il tourne, refaites l’expérience en le lançant dans l’autre sens: il tourne aussi ! pourquoi ?

Une affirmation péremptoire en premier lieu et maintenant l’expression d’un doute ?
Un seul transformateur 400/110 volts (et non pas 400/1100 volts) connecté entre les deux phases restantes ne serait-il plus suffisant pour sortir au secondaire une tension déphasée de 90° par rapport à la phase principale?
Plutôt que d’additionner ou soustraire les phases restantes à l’aide de plusieurs transformateurs d’isolement, ne serait-il pas plus simple d’inverser les fils du secondaire du transformateur ci-dessus pour obtenir une tension déphasée de ±90° sur l’enroulement auxiliaire du moteur et ainsi inverser son sens de rotation?

Bonjour,

Tiens de vieux souvenirs de jeunesse… :unamused: A l’époque, c’était connu sous le nom de Théorème de Leblanc (Maurice).
« Le théorème de Leblanc énonce qu’une bobine alimentée par une tension alternative et créant de ce fait un champ magnétique pulsant le long de son axe créé en fait deux champs magnétiques, de même module, tournant en sens inverses. Ce théorème constitue la base théorique du fonctionnement des moteurs asynchrones monophasés. »

Facile à comprendre en animation : youtube.com/watch?v=OyfyrjzyeH8

Il suffit d’un petite disymétrie dans le moteur (phase auxiliaire différente, spires de Fragger,…) pour favoriser un des 2 champs tournant et faire démarrer le moteur.

Cordialement : jcj

Bonjour à tous,

Théorème de Leblanc:
Un bobinage alimenté par un courant i(t) = I. 2.cos(?.t) crée un champ H Hm.cos( .t).u x r r
= ? qui est équivalent à la somme de deux champs de norme constante Hm/2 qui tournent en sens
inverse aux vitesses ? et -?.

« Crée » et « qui est équivalent » revient au même, mais ce n’est pas pareil. Une bobine parcourue par un courant sinusïdal crée un champ magnétique sinusoïdal, et ce champ linéaire variable est équivalent au champ crée par 2 vecteurs tournant en sens inverse…

Pour le moteur, ces champs tournants sont bien réels puisque il tourne en suivant un de ces champs lorsque la phase principale seule est alimenté.
La théorie du moteur asynchrone, montre que le couple du au champ tournant inverse, n’est pas très important et qu’une fois lancé on peut supprimer l’alimentation de la phase auxiliaire qui ne sert qu’au démarrage dans beaucoup de cas.

C’est comme pour le moteur à explosion à pistons :

On peut dire que le mouvement alternatif d’un piston de moteur à explosion est équivalent à la résultante du mouvement de 2 vecteurs tournant en sens inverse à la même vitesse.

Cependant, le va et vient d’un piston ne crée pas 2 mouvements rotatifs en sens inverse ! C’est le système bielle-manivelle qui va convertir le mouvement alternatif et mouvement rotatif, et le sens de démarrage du moteur qui va donner le sens de rotation…

C’est d’ailleur très bien expliqué dans Wikipédia à « moteur asynchrone », paragraphe « moteur asynchrone monophasé » :

" Le champ magnétique créé par une bobine monophasée est un champ pulsant et non tournant comme pour celui créé par trois bobines triphasées (ou deux bobines diphasées). Un champ pulsant peut se décomposer en deux champs tournants qui se déplacent dans des sens opposés."