analog45 a écrit:Domi-Niaque a écrit:J'aurais une petite question concerant le télétexte Ceefax britannique: nous savons que son cousin français Antiope exploitait une possibilité de contrôle d'accès à certaines pages, comme ce fût le cas avec Chronoval (infos boursières) ce qui fait que sans carte d'accès valide une chaîne de caractères incompréhensible apparaissait à l'écran.
Je ne pense pas que cette fonctionnalité existe sur Ceefax pour une raison simple qui marque une différence avec son cousin français : Antiope a été conçu au CCETT par des ingénieurs en informatique, le Ceefax à la BBC par des gens de la télévision. Il n'aurait pas eu l'utilité de développer un tel système.
Cette explication me semble un peu simpliste, en fait Ceefax a été conçu avant Antiope (au début des années 70). A cette époque les microprocesseurs existaient à peine, il a donc été conçu de manière à simplifier au maximum le décodeur (logique câblée).
Pour cela la position sur l'écran d'un caractère affiché est la même que celle de son code sur la ligne du retour trame (VBI) sur laquelle il est transmis. Une des conséquences est qu'un changement d'attribut (couleur par exemple) ne peut se faire qu'à l'occasion d'un espace (attributs dits "série").
Le fait que le système soit entièrement synchrone du balayage TV simplifie grandement le décodeur.
Antiope a été conçu de manière à ce que les fonctions "transmission" et "affichage" soient totalement dissociées (transmission pas forcément par un signal de TV, par exemple par ligne téléphonique comme dans le cas du minitel). De cette manière il n'y a pas de lien entre la position d'un caractère sur l'écran et celle de son code sur la ligne où il est transmis et on peut si on veut insérer un attribut (par exemple de couleur) entre chaque lettre d'un mot sans générer d'espace (attributs dits "parallèles").
La conséquence est une complexité plus importante du décodeur sans que cela apporte vraiment grand chose dans le cas du télétexte sur TV, c'est pourquoi il a finalement été abandonné au profit de Ceefax.
Les magazines Antiope payants se sont avérés peu utiles une fois que le Minitel a été lancé car ils avaient l'inconvénient de n'avoir aucune interactivité.
Toutefois rien n'aurait interdit (plus tard) d'ajouter un contrôle d'accès et de de crypter les caractères du Ceefax si cela avait eu un intérêt réel, au prix bien sûr d'une complication du décodeur mais ce surcoût aurait peut-être été acceptable pour certaines applications.