Pizon Bros Sky-Master Type G / filaments et polarisations

… la suite !

Courants dans la chaîne des filaments
I7, I1, I3, I2, I5, I4 et I6 : courants anode + écran des tubes correspondants 7 à 6.
I est le courant « du bas ». Ce sera le paramètre.
filaments_les courants_r.jpg
Modèle de calcul pour 1 cellule
filaments_1 cellule.jpg
à suivre…

La feuille de calcul, le fichier
http://www.ikadewen.fr/radiomail/103/chaine_filaments_calcul_V03.xlsx

La feuille de calcul, l’écran
filaments_Excel_écran_V.jpg
Mot de passe = touche <Entrée>… ou .
B1 : le courant tout en bas de la chaîne. C’est la variable de calcul !
B2 et B3 : les paramètres de la relation v = a i + b (v : tension filament en V et i : courant filament en mA).

Colonne G : courant anode + courant écran.
Colonne H : le courant qui entre dans une cellule. On commence par le tube 6 soit G14 et on remonte la chaîne.
K12 : « x » est le courant qui traverse R3 pour aller directement au 0 V.
Colonne M : tension filament moins sa valeur nominale.

Autrement dit, avec les valeurs indiquées en vert pour les courants HT (qui restent à valider…),
avec 11 V (10,99 en J16) en entrée de chaîne [et 48,84 mA en H7],
on obtient les courants et tensions filaments en colonnes I et J.

Not too bad avec les valeurs des R du schéma en colonne D !
Jépuka entrer les valeurs des R présentes dans le poste…

<Fin du premier épisode, ouf… ou plutôt : « Au fou ! » :stuck_out_tongue: >

Quant à moi, je vais re-mesurer la polar actuelle de la 1S5 (avec retour 10M à la cosse 1 comme sur les schémas), puis la nouvelle polar avec le retour 10M à la cosse 7 qui est au potentiel zéro
(comme la logique l’exige !).

Z’allons bien voir !

Amitiés à tous
Jean-Pierre

P.S: Georges, ce poste t’aurait aussi rendu fou… :mrgreen:

Jean-Pierre (V),
Pas facile de mesurer une tension sur une 10 Mohms… :frowning:

Si la 10 Mohms est connectée à la broche 1- au lieu de la broche 7+ qui va ici au 0 V,
il faudra ajouter +1,4 V à la polarisation de g1 par rapport à la cathode virtuelle.
Enfin, il me semble.

Par contre un truc bizarre : g3 est à +1,4 V par rapport à la cathode virtuelle.

L’anode de la diode de détection aussi, via R16 et le potar.
Doit y avoir une sombre histoire de CAG « retardée ».

Mazda/Dessailly causent à ce sujet. Faut que je creuse (« Toi, tu creuses… »).

Quant à Georges, je pense qu’il en faut plus pour l’émouvoir :wink:

Je suis encore en plein Contest !

Demain donc pour la polar 1S5.

En fait, l’avantage (?) de cette polar par Rg1 de grande valeur, c’est qu’elle s’ajuste en fonction du signal BF incident, contrairement à ce qui est affirmé ici ou là : j’en avais déjà fait la mesure sur un autre montage, justement pour vérifier. Avec une triode classique (ECC82/83), on peut aller jusqu’à plusieurs Veff…

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Jean-Pierre (V),
Ah que voilà une explication quasi mystique de cette 10 Mohms :wink:

De mon côté, j’y vois l’explication suivante :
il se crée autour de la cathode (ici le filament) une « charge d’espace ».
Des électrons s’accumulent sur g1.
La résistance dite « de fuite » entre g1 et le 0 V permet de faire fuir ces électrons vers le 0 V.

D’habitude, pour limiter la chute de tension dans cette résistance, on limite la valeur de cette résistance sinon la chute de tension y serait trop importante et viendrait fortement diminuer (en valeur absolue) et même annuler la polarisation automatique par résistance de cathode dans les montages classiques de polarisation automatique, par exemple.
Il faudrait que je fasse un petit schéma du truc, ce serait beaucoup plus clair et de compréhension immédiate !
La valeur max. de cette résistance est d’ailleurs donnée dans les caractéristiques des tubes.

Ici la cathode est au 0 V et on augmente au contraire fortement la valeur de la résistance de fuite.
Souvent à 4 voire à 10 Mohms comme ici.
Le très faible courant d’électrons qui s’écoule de g1 vers le 0 V crée alors une chute de tension non négligeable dans cette résistance (par ex. 2 V).
Ce courant pris dans son sens conventionnel va donc du 0 V vers g1.
La ddp g1/0 V est alors négative.
Comme la cathode est au 0 V, Vg1/0V = Vg1/k = - 2V par exemple (10 Mohms x 0,2 µA).
Et le tour est joué.

Bonjour les jeunes
Pas de panique, cette polarisation est la classique polarisation automatique par charge d’espace , c’est absolument stable par rapport a la BF

C’est à peu près ça, mais pas tout à fait !

En effet, il y a non seulement charge d’espace et donc polar négative de G1 d’environ - 1V mais, en plus, si le signal incident dépasse ce seuil, un redressement de la tension BF par la G1 faisant office de diode, ce qui permet justement de dépasser allègrement le 1V prévu en attaque et on peut même monter à 4 ou 5Veff, sans distorsion notable, selon le tube et selon cette Rg1 !

J’en avais fait l’expérience et les mesures correspondantes, il y a déjà…longtemps !

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Bonjour tout e monde,

Jean-Pierre (V),
Je ne suis pas sûr que le signal BF issu de la détection ait une amplitude max. suffisante pour rendre g1 positive par rapport à la cathode virtuelle. Il faudrait que je fasse une sonde à très haute résistance d’entrée pour mesurer correctement la ddp aux bornes d’une 10 Mohms. Sans parler des autres difficultés qui apparaissent lors de ce genre de mesure.

à suivre…

Point n’est besoin de mesurer la tension de polar sur cette forte résistance !

Il suffit de brancher un oscillo sur la sortie plaque et de constater quelle tension BF maxi on peut injecter sur la G1, sans déformation du signal de sortie (voir le voltmètre du générateur BF).

OK ?

Amitiés à tous
Jean-Pierre

P.S: faire cette manip avec une triode classique (ECC83) sur montage volant…

Jean-Pierre (V),
Certes, je n’en doute pas !
Mais c’est justement la valeur de la tension de polarisation qui m’intéresse…
Et dans le cas bien particulier d’une pentode à chauffage directsous 1,4 V DC avec un système de polarisation exploitant la charge d’espace dans le cadre d’un préampli BF.

Une fois le truc pigé, on pourra établir la différence entre un branchement de la 10 Mohms à la broche 1- par rapport à un branchement à la patte 7+.

A mon avis :

  • la tension BF issue de la détection ne permet pas de quitter le fonctionnement en pure classe A,
  • si on suppose que le branchement de la 10 Mohms à la broche 7+ donne Vg1/k = -4 V, le branchement
    à la broche 1- donnerait -4 + 1,4 = -2,6 V et le point de fonctionnement sur le graphe Ia (Va) donnerait
    alors un courant anodique nul.

Je vais préparer la ch’tite étude qui va bien et faire les scans.
Donc… à suivre !

suite…
Point de fonctionnement statique du tube 1S5, préampli BF
1S5_IaVa_r.jpg
Droite de charge en rouge pour :
HT = 90 V,
R_anode = R21 = 1 Mohms,
R_g2 = R20 = 4,7 Mohms (ce qui donne environ les 67,5 V voulus).

Comme d’hab’ pour les préamplis BF, on se retrouve « tout en bas » du réseau Ia(Va) avec des courants très faibles.
Ici encore plus avec un tube « batteries ».
Moins de 7 µA pour Ig2 et moins de 100 µA pour Ia.
Le point de fonctionnement doit se trouver entre P et P’ soit un Vg1/k disons égal à -4 V. Le réseau n’est pas assez précis pour les très faibles courants d’anode…

Connexion de la 10 Mohms
1S5_polar_H.jpg
1er cas : connectée à 7+
Figure de gauche.
Polar = -Ri = -4 V et i = 0,4 µA.
Possible.
2e cas : connectée au 1-
Figure de droite.
Polar = -4 + 1,4 = -2,6 V
Or la droite de charge est loin de couper la caractéristique Ia(Va) pour Vg1 = -2,6 V.
Donc pas possible.
Ou alors - Ri + 1,4 = - 4 => - Ri = -5,4 V et i = 0,54 µA.
Possible ?

Comme la mesure directe de Ri est problématique, il faudrait faire la manip’ classique proposée par Jean-Pierre V mais en dehors du poste car dans un poste qui fonctionne, ce serait bête d’aller jouer du fer à souder quand on voit le style de câblage !
Donc monter une 1S5 avec le filament alimenté « à l’envers », une 1 Mohms en Ra et une 4,7 Mohms en Rg2 avec son condo de découplage.
Et faire les 2 essais pour la connexion de la 10 Mohms.
Ah oui, dernier point : le signal BF issu de la détection ayant une valeur crête d’environ 0,75 V n’arrivera pas à rendre g1 positive. Ouf !

Mais je penche toujours pour une connexion à la cathode virtuelle soit ici 7+ puisque le filament est alimenté avec le 7+ au 0 V.

Ben oui, c’est justement ce que je viens de faire !

Et la polar, mesurée au voltmètre numérique, qui affichait - 0,1 V avec la 10M à la cosse 1- (comme sur tous les schémas), passe à - 0,3 V lorsqu’elle est à la cosse 7+, ce qui me semble, effectivement, beaucoup plus logique ! Et le poste semble aussi retrouver une meilleure sonorité.
Il me semble que cette « erreur » est due au dessinateur qui est allé au plus simple…

J’en reste là pour ce soir, la Coupe du REF m’ayant un peu fatigué…surtout les oreilles !

Amitiés à tous
Jean-Pierre

P.S: comme déjà conseillé, faire la manip à part sur une triode « normale » (ECC82/83), afin de constater l’existence de cette polar suiveuse.

OK Jean-Pierre (V),

Super l’essai !
Oui ça devait écrêter sévère sur les alternances négatives de la BF puisque avec Vg1/k = -5 V on n’a pratiquement plus de courant anodique : 10 µA selon la doc’ de la 1S5.

Quelle est l’impédance d’entrée du voltmètre utilisé ?

Oui, je pense que c’est encore une erreur du schéma.
Donc on retient que la 10 Mohms va à 7+ qui est relié au 0 V.

La triode normale genre ECC (ou autres) ne présente pas le même questionnement dû au 1,4 V supplémentaire car on est alors en chauffage indirect avec bien entendu « séparation des pouvoirs » entre filament et cathode.
Par ailleurs, si tu limites la tension d’entrée à 1,5 V crête crête et que la polar est à -2 V, la grille 1 restera négative par rapport à la cathode. Evidemment si tu pousses le bouchon à 4,2 V c/c, g1 va passer à
-2 + 4,2/2 = +0,1 V et on sortira alors de la classe A… Mais je pense que j’enfonce une porte ouverte.

Maintenant reste à étudier la détection avec CAG éventuellement retardée sinon je ne vois pas à quoi ça servirait d’alimenter le filament de la 1S5 à l’envers !
Info : l’anode de la diode de détection est dans le tube physiquement face à la partie du filament qui est connectée à la broche 1-… qui est positive ici par rapport au 0 V !
Encore quelques bonnes discussions à venir… :slight_smile:

Jean-Pierre (V),
Sur ton poste, le potar est-il connecté à la broche 7+ ou à la broche 1- du tube 1S5 ?

Sur mon poste, le bas du potentiomètre de volume BF est connecté à la broche 1- de la 1S5 (conformément au schéma).
Reste à savoir si la diode de détection se boucle sur la 1- ou sur la 7+, afin d’éviter une détection « retardée »… Idem pour la CAG.
En fait, une vraie m… ces tubes à chauffage direct ! :smiling_imp:

Amitiés à tous
Jean-Pierre

OK Jean-Pierre (V), merci de ta réponse.
Sur le mien aussi : 1-.

La diode de détection est physiquement (dans le tube de la vraie vie !) en face de la portion de filament qui va à 1-. C’est indiqué dans la doc du tube.
Il n’y a pas de détection « retardée » ni de CAG retardée, enfin je pense, d’après le schéma et le câblage.
Même si le 1- est à +1,4 V par rapport au 0 V.

Aussi je me demande bien pourquoi le filament de la 1S5 est câblé « à l’envers »…

Bonsoir les jeunes
Une fois passés les mystères (qui n’en étaient pas ) de la polarisation par charge d’espace , regardez ou se fait le retour de la grille 1 de la 1t4 commandee par le CAG et la lumière sera :confused:

Salut Georges,
C’était plutôt les résistances « de fuite » des filaments qui me posaient question ainsi que la doc Mazda qui était en contradiction avec les bouquins Philips…
Pour la CAG, il faut que je fasse un ch’tit schéma qui montrerait qu’il y aurait un décalage de 1,4 V… quand le 7+ de la 1S5 est connecté au 0 V.
Je vais voir ça…

Il se fait à la cosse 1- de la 1SR, via la R de CAG et la R de détection (potar), soit à un potentiel de + 1,4 V, ce qui ne me semble pas très orthodoxe pour un retour grille !

Je verrai plutôt ce retour sur la cosse 7+ de la 1S5 (qui est au potentiel zéro), de même que la 10M de polar de cette 1S5.

Cette affaire de PIZON-BROS (que j’avais déjà lancée il y a une dizaine d’année), égalera-t-elle les affaires SEZNEC ou DOMINICI ? Saura-t-on la (vraie) vérité un jour ?

Amitiés à tous
Jean-Pierre