Brault Fabro Audio

Bonjour à tous,
Bonjour Jean-Pierre,

Que veux-tu dire par là ? A mon avis la charge cathodique n’est pas une CR à 100%, mais bien une charge cathodique, c’est à dire 1 ou 2 suiveurs si on est en push-pull ?

A mon avis, les seuls problèmes de la charge cathodique sont un swing de folie sur les grilles des tubes, et également la necessité d’avoir des tensions de chauffage séparées sur chaque tube de sortie afin de ne pas « exploser » l’isolement filament cathode ?

Vois-tu un autre inconvénient ?

Cependant, la charge répartie la plus intelligente semble être la charge 50% Mac-Intosh, avec les primaires bobinés en spires jointives, ce qui annule l’effet de self induction du TS à la commutation, et revient en quelque sorte à faire un PPP (ou circlotron) sans alims flottantes !

Bien cordialement. Jean-Marc

Oui, un étage à charge cathodique, aussi appelé à contre-réaction totale (et même cathode-follower), n’a plus qu’un gain en tension inférieur à l’unité (G = Kd/Kd + 1).

C’est la raison pour laquelle, comme avec toute CR, la tension d’attaque doit être considérablement augmentée, avec tous les inconvénients qui en découlent !

C’est quoi : <<1 ou 2 suiveurs si on est en push-pull>> ? Moi pas comprendre…

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Bonjour à tous,
Bonjour Jean-Pierre,

C’est une mauvaise expression de ma part : le « cathode follower » ou « cathodyne » ou « charge cathodique », j’appelle ça un « suiveur » ou « montage suiveur » : ça veut dire que la tension dynamique de sortie est quasiment égale à la tension dynamique d’entrée. C’est vrai avec les transistors bipolaires, beaucoup moins avec les tubes, le terme est sans doute mal choisi !

1 suiveur si tube de sortie unique avec transfo à entrefer, et 2 suiveurs (2 tubes en cathode follower) si push pull, c’est ça que je voulais dire.

Amicalement. Jean-Marc

Bonjour à tous,
Bonjour Jean-Pierre,

On parle du système Audio-Research à charge répartie sur le secondaire 0-4-8-16 ohms du TS. Je ne partage pas cet avis : si on calcule le rapport d’impédance de la CR cathodique des tubes de sortie, c’est 16/6600 ohms pour un push-pull de 6L6 ou de EL34, soit 0.00242. Ramené en tension, ça nous fait 0.049, soit quand même près de 5% de CR locale, loin d’être négligeable ?

Amicalement. Jean-Marc

Bonjour Jean-Marc,

Je n’avais pas été averti de votre réponse…

Effectivement, vous avez raison ! Je suis allé un peu vite en besogne, estimant que cette CR en tension, prise uniquement sur le secondaire du TS, était plutôt maigrelette !

Or, 5% de CR abaisse la résistance interne d’une 6L6 (environ 22,5k), à environ 3k, ce qui est loin d’être négligeable en terme d’amortissement ! Et sur un seul étage seulement (le plus important).

Par contre, il faudra bien multiplier par 7,5 la tension d’attaque, ce qui n’est pas négligeable non plus…Mais, en général, l’on n’a rien sans rien !

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Merci pour votre commentaire Jean-Pierre,

J’ai souvent eu ce genre de remarque sur mes montages, que la CR était négligeable : je pense qu’intuitivement on fait le calcul qu’on insère une résistance de 4 ohms dans le circuit de cathode des tubes finaux, ce qui est négligeable, en oubliant que la CR apportée est une tension induite dans le secondaire du transfo de sortie, et qu’il faut raisonner en tension, pas en impédance…

Concernant la tension d’attaque, c’est vrai que ça complique les montages, et mon ampli différentiel à E80CC a bien du mal à moduler correctement les KT 88! Il semble qu’il vaille mieux utiliser un déphaseur paraphase dans cette fonction pour avoir du swing ?

Bien cordialement. Jean-Marc

Salut à vous deux,
Le paraphase va augmenter le gain mais pas le swing maxi.
Il faut « gonfler » la tension d’alim du driver, directement ou avec un bootstrap.
Ou utiliser un excellent transfo élévateur … mais ça ne court pas les rues !

En SE, on peut s’en sortir avec une alim de 400V et une penthode:

Bonne bidouilles,
Yves.

P.S. Brault a écrit beaucoup de choses sans tout vérifier 8)

Merci Yves…

Amicalement. Jean-Marc

Bonjour Yves, Re-bonjour Jean-Marc,

Puisqu’il faut une bonne vingtaine de volts efficaces par grille, pour moduler un push AB1 classique de KT88, il en faudra 20 x 7,5 = 150 avec cette charge partielle de cathode !!!

Un (excellent) transfo driver est hors de question…

Ne reste plus que la solution du tube driver intermédiaire, entre déphaseur et push-pull, alimenté sous 4 à 500V, faisant suite à un cathodyne (le plus simple et le meilleur).
Mais là aussi, on ne dépassera pas les 90 Veff par grille et le push restera sur sa faim…

Complicationes !

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Pour la table de chevet:
audiofaidate.org/it/articol … whurst.pdf

J’aime beaucoup la version penthode présentée en figure 6 :wink:
Un « bon » transfo d’entrée est plus facile à trouver qu’un « bon » inter-étage (enfin, je crois!), et de plus, on doit pouvoir s’en passer.

Bonne nuit, Yves.

Ce montage est cité et analysé dans le livre de R. BRAULT (page 754).

Norman CROWHURST fut un génie de l’électronique ! On lui doit beaucoup.

Mais là aussi, c’est un cathodyne, suivi d’un ampli de tension sur-alimenté.

Pas de mystère…

Bonne nuit (musicale) à tous
Jean-Pierre

Bonjour à tous,
Bonjour Jean-Pierre,
Bonjour Yves,

Est-ce que par Bootstrap tu entends quelque chose dans le genre du mac Intosh (alimentation anode du tube V3) ?

J’ai peur qu’on réalise une réaction en alimentant l’anode du tube driver de cette façon ? Où alors il faudrait peut-être utilser la prise écran G2 ultralinéaire du transfo de sortie, et peut-être utiliser un pont diviseur pour que la tension d’alimentation de la résistance d’anode du tube V3 varie de façon < ou = à la tension d’anode de V3 ? Sinon on risque un bel oscillateur, non ?

Je parle ici bien entendu du montage Audio-Research (5% de CR locale dernier étage), qui necessite un swing grille G1 tube final plus faible que Mac_Intosh (50% de CR locale sur le dernier étage).

Amicalement. Jean-Marc

Bonjour Jean-Marc,

Si MAC-INTOSH l’a fait, c’est que ça fonctionne ! Mon LUXMAN MB-3045 utilise le même schéma (en plus compliqué encore !).

D’ailleurs à l’intérieur d’un ampli avec CR globale (sous-entendu « réaction-négative »), il est parfois judicieux de prévoir une « réaction positive », afin d’accroître le gain intrinsèque de l’ampli en boucle ouverte pour obtenir une plus grande efficacité de la CR proprement dite. Là aussi, le remède peut être pire que le mal ! Voir l’excellent livre de J. RIETHMÜLLER à ce sujet (je possède son contrôleur METRIX qui m’a été offert après son décès).

L’avantage du MAC-INTOSH, c’est de pouvoir tirer 50 bons watts BF, d’un simple push-pull (AB2) de 6L6. C’était valable pour une salle de cinéma, équipée de bons HP.
Heureusement, les composants (très nombreux) étaient d’excellente qualité, donc très fiables (et très cher !).

Mon parrain qui exploitait une (petite) salle de cinéma dans les années 50, utilisait un ampli BOUYER (push de 807). Et c’est moi qui, jeune adolescent, assurait la séance du soir !

Amitiés à tous
Jean-Pierre

Merci Jean-Pierre,

Je vais essayer, mais je vais quand même y aller Mollo sur le bootstrap en utilisant les prises Ultra Linéaire du transfo de sortie : on n’a pas besoin d’autant de swing sur un montage Audio-Research D76 que sur un mac intosh…

Bien amicalement. Jean-Marc

Bonjour à tous
Je remercie J.P.Vénembre pour la publication des extraits de R Brault que j’ai lu avec attention.
Je m’attendais à lire des arguments techniques plus consistants et ne les ayants pas trouver, je suis un peu déçu.
Discuter points par points les propos de R.Brault ne me semble pas correct dans la mesure où leur auteur n’est plus là pour engager une discussion contradictoire.
Pour l’heure, je reste partisan de la contre réaction dans les amplificateurs à lampes, avec des attendus que j’avais esquissés dans mon post du 3 juillet, dernier paragraphe. voir plus haut.
D’une manière générale, vouloir confier à la contre réaction le soin de corriger des non linéarités patentes, - dont la pire reste une saturation dans un étage- est une absurdité.
Mais la CR reste bien utile pour diminuer les impédances de sortie, contribuer à la disparitions les signaux parasites et parfaire la linéarité de l’ensemble d’amplification; dans ces rôles là, le taux de CR restera faible
Lorsque j’écoute la musique, les sources sont purement analogiques: disque vinyles magnéto à bandes. Pour ces sources; les fréquences hautes sortent des têtes et n’ont point besoin d’être « reconstituées » par un algorythme d’ extrapolation (pour les CD) où rajoutées par un savant dégradé d’harmoniques (générés sur place et pas éliminés justement par la CR !).
Mon but n’est pas la polémique, mais j’aimerai lire des avis de ceux qui ne veulent pas condamner la CR uniquement parce que, cela serait à la mode!
Bonsoir

Bonsoir à tous,

Sur BRAULT

Concernant la contre-réaction:

Édition de 1987 de BASSE FRÉQUENCE ET HAUTE-FIDÉLITÉ, Chapitre 10 RÉACTION ET CONTRE-RÉACTION page 10-8

«Bien qu’ayant toujours eu des doutes concernant ce système de corrections, nous nous sommes aussi fait piéger par les résultats des mesures classiques.
C’est à partir du jour où nous avons eu l’idée de regarder sur l’oscilloscope les signaux provenant d’une source sonore (platine tourne-disques) que nous avons eu la révélation qu’il se produisait des phénomènes ‘’anormaux’’, notamment un écrêtage , non justifié, des signaux observés, compte tenu de la puissance sonore produite; et , le fait que cet écrêtage n’avait pas l’air d’être en relation avec la puissance de l’amplificateur.»
L’explication plausible était que l’écrêtage des signaux, constaté, à la sortie se produisait en réalité ‘’ à l’entré’’ de l’amplificateur et devenait ainsi indépendant de la puissance de l’amplificateur.»

Concernant – l’ Amortissement des haut-parleurs:
Édition de 1987 de BASSE FRÉQUENCE ET HAUTE-FIDÉLITÉ, Chapitre 21 LE HAUT-PARLEUR page21-6
«Il semble que cette notion d’amortissement ne soit une illusion, savamment entretenue.
Il est curieux de constater qu’un amplificateur , agissant en ‘’générateur de courant’’ [sans contre-réaction], donc avec une ‘’grande ‘’résistance intérieure, contrôle parfaitement les mouvements de l’équipage mobile, alors que ceux qui prétendent le faire sont impuissants»
Sur les amplis à tubes, courrier de 1993:
«si je faisais des amplis à tubes, j’utiliserais d’autres solutions que celles qui sont utilisées, fort de l’expérience que j’ai acquise avec les amplis à transistors; mais je suis pour les solutions d’avenir et non pour perpétuer ce qui est depuis longtemps dépassé»

Bien à vous

La fin de cette phrase, ne me semble pas très claire…pour le moins !
Pourriez-vous nous la traduire ?

La 3ème édition que je possède, date de 1964, achetée à l’époque.
Quant à ses lettres, elles s’échelonnent de 1986 à 1992.

Amitiés à tous
Jean-Pierre

P.S: pour Bondivenne : ses « explications » sont pourtant claires et je ne vois pas quelles démonstrations plus techniques il aurait pu rajouter…Maintenant, on peut être d’accord ou pas avec ses conclusions. A chacun d’expérimenter…

Bonjour à tous,
Bonjour Bondivène,

Nous vous avons donné des pistes pour amplificateurs sans CR :

  • Bien que ce soit remis en cause ça et là, nous avons évoqué la piste de diminuer l’impédance de sortie du dernier étage, soit avec un montage triode, soit avec un montage à charge répartie.

  • J’ai évoqué la correction différentielle, que notre ami Yves connait bien. Ce n’est pas vraiment une CR, ça agit que si necessaire et ça peut même devenir une réaction.

Des amplis sans CR vous en avez tous cotoyé, la plupart des amplis de vieux postes radio ou électrophones étaient constitués de 2 tubes sans CR.

Bien cordialement. Jean-Marc

Bonjour à tous
Ienul34 rapporte l’extrait suivant de R Brault, édition 1987:

Ceci est une explication ou , du moins, une piste à explorer.
Rien de tel dans les extraits rapportés par J.P. le 25 juillet, d’où mon propos.
L’écrêtage des signaux à l’entrée d’un ampli avec CR, une saturation donc, est du à une mauvaise conception de cet étage; la CR n’y fera rien, mais l’absence de CR non plus.
Note: j’ai eu acheté à l’époque la première édition, bien fatiguée par un usage intense et remplacée par la seconde édition que j’ai sous la main; il y a donc dans l’édition de 87 des développements qui me sont inconnus.
Clt.

Bonjour à tous,
Bonjour Bondivenne,
Il faut suivre !

Je résumais dans mon post du 01 juillet 2019 :

« Un ampli soumis à une forte CR, devra présenter un grand gain en boucle ouverte et son entrée sera donc saturée à chaque attaque. Bonjour les distorsions ! »

Mais sans CR, une entrée à faible gain et forte admitance sera linéaire.

J’ignorais l’existence d’une édition aussi tardive (1987). Mais à 500 euros d’occas…

Amitiés et bon week-end à tous
Jean-Pierre